Henry Gravé

noble homme
sieur de La Martinière
Signature of Henry Gravé (1640 - 1701)

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Occupations

  • marchand à Auray

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Notes

décès vue 31


Note concernant son parrain:

"Cet Albert de Gondi avait épousé Catherine de Clermont, baronne de Retz, dont il eut Charles de Gondi tué du vivant de son père au Mont Saint-Michel, l’an 1596. — Charles avait épousé Antoinette d'Orléans, fille de Léonor duc de Longueville, dont il laissa Henri de Gondi, duc de Gondi, duc de Retz, qui épousa Jeanne de Scépeaux, duchesse de Beaupréaux et comtesse de Chemillé.

Ce Henri est le seul des marquis de Bel-île, qui ait fait plusieurs voïages et de longs séjours dans cette île. On conserve encore dans les registres baptistaires de la paroisse du Palais depuis 1633 jusqu’à 1655, des monumens qui démontrent combien ce seigneur était populaire et, inspirait à ses vassaux une respectueuse confiance, aïant tenu plusieurs fois sur les fonts sacrés des enfans de l’île avec sa nièce Paule-Marguerite-Françoise de Gondi. Exemple que son cousin germain Pierre de Gondi suivit sur les mêmes fonts en 1647 et 1652 ; ce que fit aussi le frère de celui-ci Jean-François-Paul de Gondi alors coadjuteur de l’archevêque de Paris son oncle, par procureur ; et ce qu’avait fait de même par procureur avant eux, Albert et Charles de Gondi. Traits de bonté des seigneurs de cette maison, que rapportent les dits registres.

Mais enfin Henri fut le dernier marquis de Bel-île, de la maison de Retz. Accablé de dettes, il se vit obligé de vendre le marquisat de Belle-île à Nicolas Fouquet, m­nistre d’état et surintendant des finances pour la somme d’un million trois cents soixante neuf mille neuf cents trente six livres. Ce grand ministre n’en fut pas plu­tôt le seigneur, qu’il forma de grands pro­jets et tous fort avantageux pour l’île et pour ses propres intérêts, qu’il obtint du Roi le renouvellement des exemptions de toute espèce d’impôts en faveur de l’habitant, qu’il perfectionna les fortifications, qu’il étendit son attention et sa magnificence jusqu’à faire construire d’autres bâtimens et de nouvelles habitations qui devaient augmenter considérablement le revenu de cette terre, qu’il favorisa le commerce du lieu par la construction de plusieurs vaisseaux marchands qu’il envoïait aux îles, etc. : mais lorsque les habitans vivaient dans la douce et haute espérance de voir refleurir leur île sous ce nouveau seigneur, ils eurent la douleur au bout de trois ans en 1661, d’apprendre sa chute par une de ces révolutions si ordinaires à la Cour [Note : C’est dans le Conseil que Louis XIV tenait tous les jours et où il travaillait secrètement avec Colbert, que Colbert trama sourdement la ruine de Fouquet. Après avoir fait voir au Roi le dérangement affreux des finances, qu’il n’attribuait qu’aux étranges profusions du surintendant, à son peu d’application aux affaires et à ses vastes entreprises qu’il projetait et qu’il entreprenait même, en palais superbes, en jardins immenses, en fêtes magnifiques et en tant d’autres dissipations : Colbert fit entendre à sa Majesté, que les grandes fortifications et l’armement des vaisseaux qu’il faisait faire à Bel-île indiquaient quelque intelligence secrète avec les ennemis de l’état ; qu’il était par conséquent d’une extrême importance de remédier de bonne heure au mal dont le Roïaume était menacé et d’arrêter tout à coup, dès l’entrée de sa course et au moment qu’il s’y attendait le moins, ce géant ambitieux qui marchait à grands pas. C’est par ces menées secrètes que ce capital ennemi, sous le voile même de l’amitié, creusait un précipice à Fouquet où il le précipita quatre ans après l’acquisition de Bel-île (Extrait des Mémoires manuscrits pour la défense du surintendant des finances, conservés à Belle-île en 1759)]. Mais, malgré cette funeste catastrophe, le marquisat de Bel-île ne sortît point de cette maison sous le règne de Louis XIV."

http://www.infobretagne.com/belle-ile-en-mer-seigneurs.htm

Dans l'armorial d'Hozier (1696) il porte : de sable à l'épée d'argent posée en pal.