Suzanne de Bruc

Family Coat of Arms de Bruc
Flos, florum, eques, equitum
IN TE CONFIDO, VIRGO MARIA
Toujours droit
  • Born in 1605 in Nantes
  • Deceased on March 25, 1705, at the approximate age of 99 years

Parents

  • Jean de Bruc (1576 - 1651), écuyer, seigneur de La Gournerie, conseiller d'État, procureur général et syndic des états de Bretagne
  • Marie Venier (1580 - 1637), dame de La Guerche

Family

  • Married on April 26, 1639 in Nantes, with Jacques de Rougé, alias le Marquis du Plessis-Bellière (1602 - 1654), chevalier, marquis de Faÿ-lès-Nemours, lieutenant-général des armées du Roi, issuing

Notes

Célèbre par son esprit, elle marqua son époque.
Elle fut très proche des plus grands artistes de son temps et possédait une collection d'oeuvres d'art inestimable. Elle fut à l'origine, avec Madame de La Fayette et Mademoiselle de Scudéry, des premiers salons littéraires.
Grande amie de Fouquet, elle essaie de le sauver en 1661 lors de sa disgrâce, et l'héberge en l'hôtel de Rougé à Nantes. Mais le surintendant fut arrêté par le capitaine d'Artagnan, et la Marquise du Plessis-Bellière subit le même sort : elle fut internée par ordre du roi Louis XIV au château de Montbrison. Son état de santé exigea un assouplissement de sa détention, et en 1664 elle put rejoindre les siens en son hôtel de Charenton près de Paris. Elle y vécut les dernières années de sa vie entourée de grands artistes et poètes. La Marquise de Sévigné fut également une de ses proches.
Sa vie passionnante inspira de nombreux personnages de romans d'aventures, parmi lesquels Elise, du Vicomte de Bragelonne, d'Alexandre Dumas, ou les histoires adaptées au cinéma d'Angélique, Marquise des Anges.

« Jeudi 26 mars 1705, Versailles
Madame du Plessis-Bellière*, mère de la maréchale de Créquy, est morte à Paris d'une grande vieillesse ; elle avoit eu beaucoup de crédit durant la surintendance de M. Fouquet, dont elle étoit parente ; elle avoit près de cent ans (1).
* Madame du Plessis-Bellière s'appeloit de Bruc ; son mari étoit lieutenant général et mort dès 1654. C'étoit une des femmes de France qui, avec de l'esprit et de l'agrément, avoit le plus de tête, le courage le plus mâle, le secret le plus profond, la fidélité la plus complète et l'amitié
la plus persévérante. C'étoit le coeur et l'âme de M. Fouquet, à qui le chevalier de Créquy s'étoit attaché et dont Fouquet fit le mariage avec la fille de cette femme, lequel devint depuis maréchal de France.
Madame du Plessis souffrit la prison la plus rigoureuse, les menaces les plus effrayantes et enfin l'exil le plus fâcheux sans la plus légère émotion, à l'occasion de la chute de M. Fouquet, et acquit une estime, même de leurs communs persécuteurs, qui se tourna à la fin en considération, sans avoir cessé d'être, jusqu'à la fin de leur vie, la plus ardente et la plus persévérante amie de M. Fouquet à travers les rochers de Pignerol, et cela publiquement, et de leurs communs amis.
(Journal de Dangeau, tome X page 291 et * addition de Saint-Simon)

(1) « Madame du Plessis-Bellière ne bougeoit plus de son lit, devenue sourde et aveugle, mais avec son même esprit, dictant encore une lettre avant-hier qu'elle mourut dans sa quatre-vingt-dix-septième année. » (Lettre de la marquise d'Huxelles, du 27 mars)