Family Coat of Arms de Perier
  • Born in 1728 in New Orleans
  • Baptized on March 1, 1728 in this municipality
  • Killed on November 21, 1759 in Saint-Nazaire, at the approximate age of 30 years

Parents

Family

Occupations

  • lieutenant de vaisseau

Notes

Né le … 1728 à La Nouvelle-Orléans où son père gouverneur a sa résidence, Antoine Louis de Perier de Monplaisir s’embarqua du 26 janvier 1745 au 16 janvier 1746, sur la frégate le Solbey, campagne au cours de laquelle il est nommé garde de la marine, le 9 avril 1745. Embarqué sur la corvette la Palme sous les ordres de son frère Etienne Louis du 28 avril 1746 au 15 janvier 1748, il débarqua à Saint-Malo. Promu enseigne de vaisseau le 1er avril 1748 puis lieutenant d’artillerie le 1er avril 1750, il s’embarque du 2 septembre 1750 au 14 octobre 1751 sur la frégate la Favorite. Nommé lieutenant de vaisseau le 15 mai 1756, il passe sur le Juste le 14 novembre 1759 à Brest, sous les ordres des frères de Saint-Allouarn, escadre de Conflans, partie pour Cap Cornwall dans une tentative d’invasion de l’Angleterre. La flotte française est interceptée par l’escadre de l’amiral Hawke le 20 novembre : c’est la bataille des Cardinaux. Vers 14h, l'avant-garde anglaise, composée d’une dizaine de vaisseaux, engage le combat notre arrière-garde, dont le Juste fait partie. Rapidement submergée par le nombre. À bord du Juste, les frères de Saint-Allouarn, sont mis hors de combat. De Perier de Monplaisir, lieutenant de vaisseau immédiatement inférieur, posté au gaillard d'arrière, prend aussitôt le commandement. Tout en tirant sur les Anglais, il envoie le lieutenant du Chatel avertir la première batterie de la mise hors de combat des capitaines. De Perier de Monplaisir quitte gaillard d'arrière pour un autre poste. Cerné par quatre vaisseaux ennemis et soumis à un feu nourri, le Juste semble perdu. Par chance, Conflans se présente à eux, ce qui permet au Juste de forcer de voiles pour se soustraire à ses adversaires. Cependant ses gréements et son gouvernail sont extrêmement endommagés. Le vaisseau gagne le large afin de revenir, par cette feinte, à terre et chercher un mouillage pour regréer. Le Juste gagne la pointe de Penchâteau pour mouiller au lieu-dit La Basse du Vert, sur le conseil de son pilote-côtier. La nuit est employée à rétablir le gréement, ce qui n'est fait que très imparfaitement. Le signal de reconnaissance est envoyé depuis la terre, le pavillon est mis en berne, et des coups de canons sont tirés pour appeler les pilotes des lieux. Les voies d'eau à la flottaison ne sont bouchées que le lendemain matin par un canot, la lueur dans la nuit pouvant alerter les Anglais. Cela fait, on veut jeter l’ancre : mais virant, on s'aperçoit que le câble est près de manquer. Pour pallier ce danger immédiat, le petit foc ainsi que le petit hunier sont mis dehors, et le câble est sectionné. Le Juste appareille pour Saint-Nazaire sous un vent favorable. Vers 9h, soumis à une forte houle d’ouest et la mer continuant de baisser, le navire talonne durement. Le pilote-côtier décide alors de mouiller à l’embouchure de la Loire, en attendant la marée montante. Il est déjà trop tard, car le vaisseau touche de toute part et que la marée baissant toujours, il est impossible de se retirer. La coque du Juste est sur le point de se briser. Le navire va s’effondrer : l'équipage tente de l'alléger. On enfonce les pièces d'eau dans cale, on pompe énergiquement, on jette à la mer tous les boulets et autres bagages lourds ; on en vient même à scier le mât d'artimon. Le tout en vain. Deux canots sont mis à la mer mais la chaloupe est inutilisable, car les palans ayant perdus dans le combat. Pour empêcher que la mâture ne fasse s'effondrer complètement le Juste, le grand mât est aussi scié. Mais rien n'y fait, le Juste disparaît corps et biens en moins de trois heures. La panique gagne l'équipage, qui ne pense plus qu'à se sauver. Les canots ne suffisant pas, on construit en hâte un radeau rudimentaire : le voyant prêt à partir, un homme y saute en écrasant un autre sous sa chute. Devant ce bien triste spectacle, « M. de Perier de Monplaisir [...] brave officier et excellent citoyen, ne voulut pas survivre à la disgrâce de la Marine. Il se banda les yeux de son mouchoir, et se laissa tomber à la renverse dans la mer ». Une fois à l'eau, Perier de Montplaisir se met sur un garde-rat avec Rosmadec de Saint-Allouarn, qui meurt durant la traversée pour la côte. De Perier de Montplaisir se noie durant la traversée, le 21 novembre 1759 à l'âge de 31 ans, puisqu'il est retrouvé mort sur la côte . Son corps est aussitôt emporté par une lame) . Antoine Louis de Perier de Monplaisir avait épousé le 27 juillet 1756 à Fort-Dauphin (Saint-Domingue), Elisabeth Marie de Perreau, née le 28 juin 1736 en cette ville, de Jean de Perreau et de Marie Joly. Son épouse décède le 17 février 1806 à Bordeaux, à l'âge de 69 ans, s’étant remariée le 8 mars 1767 en la chapelle du Château Trompette avec le chevalier Jean-François de Pontac (1715-1788).