Ne se rallia pas au Roy : "le II Frimaire an II (Dimanche 27 Octobre 1793) alors que le pays était encore occupé par les armées coalisées, Urbain-Dominique, sur les instances de Pierre-Augustin Serrurier son fermier, se rendait a Bouvines afin d'apprécier les dégâts causes dans sa propriété de la Court pendant les cinq mois que les troupes ennemies de la République avaient occupe le territoire de cette commune; entre Ascq, Sainghin et Lezennes, il se trouva tout-a-coup cerné par deux groupes de cavaliers et hussards autrichiens et fut emmené a Tournai ainsi que sa femme et deux de ses enfants qui l'accompagnaient. Au bout de deux jours Catherine-Charlotte Lenglart et son fils Louis furent remis en liberté, mais sur les instances du General Comte Kinsky et du Capitaine Obern qui se plaignaient de n'avoir pu obtenir des Lillois l'élargissement de deux échevins de Templeuve-en-Dossemetz, le Prince de Cobourg et le Duc d'York , les jugeant de bonne prise, décidèrent de retenir M. Virnot et sa fille Julie comme otages. François-Joseph, Comte Kinsky, ne en 1739, prit part a. la guerre de sept ans, a la campagne de 1788 contre les Turcs, et a celle de 1793-96 contre la France; il devint Grand-Maitre de l'Artillerie des Armées impériales et mourut en 1805. Vainqueur de Dumouriez a Nervinde, le feld-maréchal de Cobourg fut a. son tour vaincu a Tourcoing par Moreau a Wattignies, et a Fleurus par Jourdan. Deuxième fils de Georges III ne a Windsor en 1763, Evêque d'Osnabrick commandant des troupes anglaises envoyées au secours des impériaux, Fréderic d'York, jusqu'a la paix de Valenciennes, agit en commun avec Ie Prince de Cobourg. Madame Virnot-Lenglart fit rédiger un procès-verbal de la capture de son mari, obtint du Directoire du département du Nord l'attestation qu'il n'était compris dans aucune liste des émigrés ou présumés tels, et que ses biens n'avaient pas été mis sous séquestre (Douai 4 Nivôse, an II); elle sollicita du Tribunal l'autorisation de pouvoir en son absence signer valablement des lettres de change et vendre telle ou telle partie de biens de ville ou de campagne pour remplir les obligations auxquelles elle avait été fixée dans l'emprunt force; mais, pour obtenir l'échange des otages, les démarches multipliées auprès du General La Valette et des représentants du peuple a la Convention restèrent vaines. La fortune d'Urbain-Dominique Virnot était considérable, mais au moment de sa capture il avait à faire face a des traites de 48.000 florins et de 90.000 marks a. Hambourg et Catherine-Charlotte Lenglart redoutait qu'elles ne fussent pas payées par ses correspondants. « Vous feriez bien, (sic) lui écrivait-on de Paris, le 7 ventôse 1794 si vous aviez encore chez vous quelques parties de potasse, de les offrir à la Municipalité pour être employées a la confection du salpêtre, que l'on ne cesse actuellement de travailler pour la République (et qui serait certainement acceptée avec plaisir par nos frères ». Le prince de Cobourg se refusa à rendre la liberté a la jeune fille qui s'était dévouée à son père, -mais comme l’étroite surveillance antérieure s'était relâchée, Julie Virnot en profita pour s'évader. Transféré sous bonne garde à Cysoing, puis dans le fort de Condé, Urbain-Dominique Virnot y mourut le 3 Prairial an II (1er Juin 1794) après sept mois de captivité. Plus tard, il fut inhume a Lille St-André, par les soins de Charles Le Thierry."
Généalogie des Le Thierry d'Ennequin par Charles Le Thierry d'Ennequin.