Joseph-Florent de Vallière

Source portrait présumé : École FRANÇAISE du XVIIIe siècle Pierre GAUTI... | Tableaux : enchères

Description par Drouot enchères

École FRANÇAISE du XVIIIe siècle Pierre GAUTIER***
Portrait présumé du chevalier Joseph de Vallière, officier d'artillerie, portant l'ordre de Saint-Louis
Toile.
Signée en bas vers la gauche : Gautier / pinxit
Retranscription de la signature au verso de la toile, sur la toile de
rentoilage : Gautier (Pierre) Pinxit / 1764
121 x 97 cm

Provenance : vente Laurin-Guilloux-Buffetaud-Tailleur, Paris, Hôtel Drouot, 24 juin 1981, n° 122 (23.000frs).
Considéré comme Un officier d'artillerie en uniforme rouge et bleu lors de son passage en vente publique en 1981, nous proposons aujourd'hui d'identifier notre portrait comme celui du marquis de Vallière. Grâce au
Recueil de tous les membres composant l'ordre royal et militaire de Saint- Louis, depuis l'année 1693 de Jean-François-Louis d'Hozier (Paris, Smith et Gide fils, 1818, tome II, p. 445-446), on apprend que le chevalier Joseph de Vallière (1717-1776), marquis de Vallière, fils de Jean-Florent de Vallière (1667-1759) est reçu chevalier de l'ordre de Saint-Louis le 1er mars 1743 (la distinction de chevalier de Saint-Louis figure bien sur la poitrine gauche
du modèle) ; il devient lieutenant d'artillerie le même jour. Accédant à la fonction de brigadier des armées du roi l'année suivante, il est nommé inspecteur général des écoles d'artillerie et des manufactures d'armes en mars 1747, suite à la démission de son père. En mai 1748, il est promu lieutenant général des armées du roi et sert comme commandant pendant la guerre de Sept Ans, sous les ordres d'Estrées, Soubise et Contades.
Cinq ans avant la réalisation de notre tableau, le chevalier de Vallière devient gouverneur de Bergues à la mort de son père, le 6 janvier 1759
(J.-P. Grandjean de Fouchy, Éloge de M. le marquis de Vallière, prononcé à l'Académie royale des sciences le 17 avril 1776). Il est probable que notre tableau le représente au sein du fort Vallière, construit par Vauban, situé
entre Dunkerque et Bergues. Parallèlement, il est à la tête du clan des « Rouges », face à celui des « Bleus » de Gribeauval ; cette spécificité est illustrée par l'uniforme rouge porté par le marquis et les soldats à sa gauche.
Face aux réformes de l'artillerie militaire menées depuis les années 1730, Vallière s'oppose à la modernisation des canons, qu'il considère moins puissants et moins précis en raison de leur légèreté, ce qui les rend inaptes
à la défense des places fortes. Ainsi, il se fait portraiturer aux côtés d'un canon qu'il estime capable de défendre ou d'attaquer une citadelle, dont il tient le plan dans sa main gauche.
La date de 1764 correspond à son retour en France après son service auprès du roi d'Espagne.
Le site Base documentaire Artilerie Bas'Art (https://artillerie.asso.fr/basart/ article.php3?id_article=1947) du musée de Draguignan, reproduit un portrait en buste de notre modèle