4 enfants
Texte extrait du compte généanet suivant : https://gw.geneanet.org/thdeberranger?n=nicod&oc=&p=jean+antoine
Une place porte son nom à Luynes.
Un fonds (cote 108Z) est à son nom aux Archives municipales de Nantes :
Articles d'archives
108Z1
Analyse
Fonds Jean Antoine Nicod. – Baux. 24 février 1793 – 20 février 1815
DAA :
Ancienne cote : Cote Externe :
Dates : 1793-1815 Cote Microfilm :
Communicabilité : 1815 Com. physique : OUI
Nombre de pièces : 6 Actions admin. :
Type de document : Baux Support : Papier (Bon)
Description matérielle : Registre numérisé : NON
Jean Antoine Nicod naît le 13 septembre 1747 à Saint Chamond, dans le département de la Loire, de Pierre César Nicod et Jeanne Hervier. On ne sait pas ce qui le fait venir sur Luynes, mais le 23 avril 1770, il se marie à la chapelle de l'hôpital de Luynes avec Marguerite Jeanne Suzanne de la Serve. Nos registres le citent dès 1772. C'était un homme d'assez grande taille nous dit-on, cinq pieds six pouces (1m82). Il habitait Luynes, au numéro 8 de la rue des Halles, dans une petite maison longeant la rue des Prêtres (rue Henri Caillet).
Celui qui devait devenir maire de Luynes, le premier sous le nouveau régime (1792 - 1801), était officier de santé et maître en chirurgie. Comme tout à chacun, il assistait sans doute à la messe chaque dimanche. Il avait un banc loué à l'église, le 4e. On le dit franc-maçon, ce qui n'était pas incompatible à l'époque.
De par ses études, il fut certainement en contact avec les prospecteurs d'idées nouvelles. Aussi, dès les élections de 1790, il était à l'avant garde et supplante Chesneau qu'il remplaça à la tête de la Mairie. Mais les temps étaient troubles et les remous nombreux et il dut souvent laisser sa place. Il fut aussi sergent au premier bataillon d'Indre et Loire (confusion avec son fils Jean Charles)et à ce titre l'objet d'éloges « pour son républicanisme et sa bravoure », en ventôse an II. Il fut également membre actif de la Société Populaire qu'il présida un temps.
Passée la tourmente révolutionnaire, il connaîtra des critiques acerbes à cause de l'ancien cimetière qui longeait l'église et qu'il avait acheté.
On le retrouve adjoint au Maire en 1815.
Quand il mourut le 8 avril 1826, il fut enterré »sans pompes, ni cloches, ni cierges, ni prêtres », ainsi qu'il avait prescrit dans son testament, ajoutant qu'il voudrait être inhumé dans sa propriété de Beauregard. La cérémonie avait été annoncée dans la ville au son du tambour. Le cercueil fut déposé pendant une heure à l'église afin que parents et amis puissent prier pour lui. Puis le cortège reprit, précédé d'un tambour qui battait lugubrement.
La tombe fut entourée d'un mur et sans ce petit clos, il avait prescrit de planter cinq guigniers à bons fruits et quatre cyprès à replanter cas de dépérissement. La cérémonie religieuse évitée aurait coûté, selon ses estimations, 200 francs. Il prescrivit donc que cette somme fut prélevée sur sa succession et distribuée aux pauvres, soit en argent, soit en pain, viande ou bois. Il attribua en outre, 3 francs à chacun de ses fermiers et vignerons et à leurs femmes et enfants « pour payer le temps et aller à l'auberge boire et manger s'il le voulaient ». Le cimetière Nicod est toujours visible, mais le mur est en ruine en 1978. Il ne reste qu'un cyprès et quelques arbres dépérissant (noyers et acacias). La pierre tombale montrait jadis une longue épitaphe en partie effacée pas le temps. Elle fut recouverte en 1974 de détritus. Pourtant, Nicod avait attribué au propriétaire de Beauregard, une rente de quatre francs pour entretenir sa tombe.
De l'autre côté de la rue, l'église se passe de commentaires, ayant été citée ailleurs. Les numéros 6 & 8 appartenait sous la Révolution au premier Maire de nouveau régime, Nicod, qui était aussi officier de santé. Un registre de 1790 apprend à son sujet que :
« Mr Nicod et Mlle de la Serve, son épouse, comme propriétaire d'une maison située en cette ville devant les halles, et occupée actuellement par lesdits sieur Nicod et Mlle de la Serve. Doivent au 24 février , une messe basse pour Marie Le Taliès, femme de Pierre Guiard ». La référence la plus ancienne citée pour cette prescription date du 18 février 1666. L'hôtel de la Halle (n°4) a succédé récemment à celui du « Lion d'Or », déjà connu avant 1789 et qui avait lui-même supplanté l'hôtel St Honoré.