Robert Dugas-Vialis, artiste peintre, est né à Lyon en 1883. Il est issu d'une très ancienne famille lyonnaise qui compte nombre de notables. Son père, Louis Dugas, sculpteur, et sa mère, Marguerite Meaudre, s'établirent au château du Colombier à Saint-Maurice-L'Exil dans l'Isère. Robert y passa la plus grande partie de son existence. Très tôt attiré par les arts, il étudia le piano pour lequel il avait de réelles dispostions. Dans sa vingtième année, il dut choisir entre la musique et la peinture. Il opta pour la peinture. Dès lors, il ne vécut plus que pour cet art. C'est dans son atelier et lors de ses échappées champêtres qu'il réalisa toutes ses toiles et sanguines. Il était très fréquent que des villageois ou amis posent pour lui l'espace d'un croquis rapidement exécuté. Plusieurs de ses tableaux ont été exposés dans des musées connus, notamment celui de Saint Pierre à Lyon. Ses peintures et fresques d'église (Avignon, Saint-Maurice-L'Exil) passent pour des modèles du genre. Son chef d'oeuvre reste pour les spécialiste son admirable "Femme corse". Quant à lui, il considérait ses travaux sur les méditations religieuses comme l'oeuvre de sa vie où il avait atteint la plénitude de son talent.
Il s'éteignit à l'âge de 81 ans à Lyon, en 1965, dans l'appartement qu'il occupait à la fin de sa vie, au 13 rue Sainte-Hélène, laissant un souvenir vivace de sa personnalité originale, emprunte d'une profonde bonté et laissant une oeuvre prolixe. "Dugas jusqu'au bout des ongles. Vivant, parlant fort et brillant causeur": dixit Neyrand. Il est enterré dans le nouveau cimetière de Saint-Maurice-L'Exil (Isère)
En 1912, à l'âge de 29 ans, il épousa à Nice Alberte Aubineau. Huit enfants naîtront de leur union. Deux mourront en bas âge, trois entreront dans les ordres et les trois autres auront des mariages heureux. Appartenant à l'école des impressionnistes lyonnais, il resta fidèle aux leçons de ses maîtres et s'exprima toujours dans un style inspiré du plus pur classicisme, sans pour autant être fermé aux tendances modernes. Il fréquentait assidûment les musées pour y étudier les grands maîtres. Profondément mystique, il se rendait de façon quasi quotidienne à l'église. Il rédigea aussi un journal illustré composé de dix albums, rempli de ses pensées et méditations.