Amaury de Terves avait fait en partie ses études à Saint - Sauveur. C'était un élève vif et intélligent qui s'assimailait aisément toutes les matières d'examen, scientifiques ou littéraires. Poussé par ses aspirations personnelles autant que par le désir de ses parents, il avait embrassé avec ardeur la carrière desq armes. Admis à l'école spéciale militaire Saint - Cyr, il y entrait à 20 ans (30 Octobre 1882) et en sortait comme sous - lieutenant d'infanterie (1er Octobre 1884), au 77e de ligne, dans ce beau régiment de son pays natal qui s'est tant illustré pendant la grande guerre. Quatre ans plus tard, il était nommé lieutenant au 48e de ligne et allait tenir garnison en Bretagne. ( 13 Juillet 1888). C'était un officier très aggissant et bon manoeuvrier. Il avait un naturel gai et il était toujours de bonne humeur. Dans les manoeuvres, on l'envoyait souvent à l'avant - garde, parce qu'il était bon marcheur et entraineur d'hommes. Ses rapports écrit avec aisance étaient remarqués de ses chefs. Il fut promu capitaine sur place le 5 Octobre 1895, mais obtenant, cinq ans plus tard, de revenir au 77e , qu'il ne devait quitter qu'en 1907, après avoir été décoré de la légion d'honneur. Il se retira ensuite un peu prématurément de l'armée active (au moment des inventaires, au moment où religieux et religieuses étaient poursuivis), mais il ne renonçait pas pour cela au métier et se laissait placer comme capitaine de réserve au 277e, restant ainsi au service de son pays. Enfin, il fut nommé chef de bataillon au 67e territorial, à Parthenay, en 1913. Il s'était marié avec mademoiselle de Botherel, d'une vieille famille noble fort connu au pays de Rennes et dont plusieurs membres s'illustrent au Parlement de Bretagne. Il avait eu un fils Edmond de Terves. Le 3 Aout 1914, lors de la mobilisatiokn générale, il accourut à l'appel de la patrie rapporte un des ses officiers, le capitaine Bouffard et prit le commandement du 3e bataillon du 67e. De suite il sut se gagner la respectueuse sympathie de tous ses subordonnés par son extrème bonté. La campagne commença pour le régiment par son envoie au camp retranché à Paris et si pendant la période qui s'écoula du 11 Aout au mois de Décembre 1914, le danger nous fut epargné, en revanche nous eûmes à supporter de lourdes fatigues et à souffrir des intempéries de la saison d'hivers. Toutes ces peines, le commandant Amaury de Terves les partagea avec ses hommes sans jamais les abandonner et sans jamais se pleindre, pourtant, dès ce moment, sa santé était déjà très ébranlée. En Décembre 1914, le 3e bataillon qu'il commandait eût l'honneutr d'être détaché d'une division de réserve et de partir sur le front, dans les tranchées de premières lignes. Est - il besoin de rappeler combien fut pénible, à cette époque, l'existance de notre vaillante armée, au millieu de la pluie et de la pénible bourrasque qui submergeait tout, gommes et choses ! Le commandant de Terves vécut la vie de ses hommes, mais son état allait en s'aggravant et déjà il n'était plus que le nombre de lui - même malgré les soins dévoués qui lui étaient prodigués et les attentions dont il était entouré. Enfin, vers la mi - janvier 1915 le régiment reçut la mission d'organiser défensivement un secteur nouveau, à quelques mètres et sous le feu de l'ennemi. Malgré sa faiblesse, le commandant de Terves se mit résolument à l'eouvre, mais il ne peut résister bien longtemps. On le pressait de prendre du repos. Il ne voulut rien en faire et ce n'est que contrait par le service de santé qu'il se laisser évacuer. "Il me fut donné, avec mes camarades, d'assister à son départ et c'est, le coeur serré, que nous vîmes nous quitter notre exellent commadnant que nous devions plus revoir". Son état alla toujours en s'empirant et quelques mois plus tard, il succombait aux suites de ses fatigues après avoir rempli ses suprêmes devoirs religieux. Il mourut là où il était né, dans ce château de l'Espronnière qui avait vu les joies de son enfance et ses prouesses de chasses, sur lr côteau boisé qui domine le pays, à plusieurs lieux à la ronde.