• Born on May 3, 1766 in Grasse
  • Deceased on December 25, 1841 in this municipality, at the age of 75 years

Parents

Family

Occupations

  • capitaine d'infanterie
  • maire de Grasse

Notes

Rejoint par sa femme et par sa fille, Honoré de Court se cache à Versailles de pluviôse an VI à fructidor de la même année, exerçant pour vivre la profession d'épicier, dépensant sans compter pour se concilier des appuis, notamment celui du général Guidal, le futur conspirateur napoléonien, par ailleurs son cousin. -3ème ´ : Entre-temps, un intermède qui n'intéresse que la vie privée de la famille a resserré les liens des deux frères de manière inattendue : son frère Joseph, caché à Paris depuis pluviôse an VI, a fort romanesquement enlevé sa nièce, fille unique d'Honoré de Court, et l'a épousée. Arrêtés, les deux frères se retrouvent, l'aîné dans les prisons de Versailles de fructidor an VI à pluviôse an VIII, le cadet dans la prison du Temple de frimaire an VII à la même date. Ils profitent tous deux alors de l'apaisement du 18 brumaire pour obtenir un nouveau jugement qui les renvoie dans leurs foyers (ventôse an VIII).”
En lisant la formulation de ce texte, on peut penser que ce mariage a eu lieu assez précipitamment. Il n'y a donc pas eu le temps pour une enquête et une demande de dispense de consanguinité (dispense accordée par les évêques, et mentionnée sur les registres paroissiaux). Ce genre d'union est évidemment prohibé par l'Eglise (sauf peut-être en cas de force majeure : grossesse de la future, par exemple). Mais ce mariage ayant été célébré à une époque plus que troublée, le prêtre n'a sans doute pas demandé de précisions aux futurs époux sur une éventuelle parenté entre eux. N'ayant ni le lieu (Paris ? Versailles ? autre commune des environs ?) ni la date exacte de ce mariage, je n'ai pas encore cherché à vérifier le texte figurant sur le registre. Autre problème : à partir de la Révolution, on ne trouve plus aux Archives Départementales que les registres d'Etat civil ; et vous avez dû remarquer, au cours de vos recherches, que les officiers d'Etat civil de cette période ne savaient pas tous très bien lire et écrire et, les textes étant la plupart du temps très laconiques, il n'y aura certainement aucune précision ; il faudrait pouvoir consulter les registres religieux, et je ne sais pas où ceux-ci sont conservés, mais je peux essayer de me renseigner. D'autre part, s'il y a eu contrat de mariage, ce dernier a dû être rédigé après le mariage. Auprès de quel notaire ? A Paris, à Versailles, ou bien à Grasse après leur retour "dans leurs foyers" ? J'ai moi aussi beaucoup de questions, et pas autant de réponses.
d"après Hervé de Fontmichel et Michel Vovelle, "Deux notables provençaux sous la Révolution française",
in Provence historique, avril-juin 1964, Tome XIV, fascicule 56page 201, 2ème ´, 10ème ligne et suiv.