Mickhaïl Mikhaïlovitch Borozdin

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Traduction du site : Borozdin Mikhaïllovitch (pskoviana.ru)

8 juillet 1767 (domaine de Kostyzhitsy, province de Pskov) – 14 octobre 1837 (Simferopol)

Lieutenant général, participant à la guerre russo-suédoise de 1788-1790, à la guerre patriotique de 1812, gouverneur militaire de Kiev, maréchal de la noblesse de la province de Pskov

Mikhaïl Mikhaïlovitch est né dans la famille du lieutenant-général Mikhaïl Savvich Borozdine dans le domaine de Kostyzhitsy dans le district de Porkhov de la province de Pskov (aujourd’hui le district de Dnovsky de la région de Pskov). Dix ans plus tard, son frère cadet Nikolaï y est né. Tous deux ont participé aux batailles de la guerre patriotique de 1812 et à d’autres campagnes et sont devenus célèbres sous le nom de Borozdin 1er et 2e, respectivement.

Selon la noble tradition de l’époque, à l’âge de six ans, Mikhaïl a été enrôlé dans le corps noble de l’artillerie et du génie, la même année - caporal dans le régiment des gardes du corps Semenovsky. En 1780, il entre au service militaire actif dans le même régiment avec le grade de sergent, quatre ans plus tard, il est promu enseigne, termine sa formation et entre dans le commandement de l’artillerie avec le grade d’enseigne. En 1788-1790, dans le cadre du régiment Semenov, Mikhaïl Borozdine, comme son frère Andreï, participe aux hostilités. À la fin de la guerre, Mikhail a été promu au grade de lieutenant-colonel des Life Guards dans le premier bataillon naval.

L’année suivante, Borozdin se porte volontaire pour la guerre russo-turque. En 1794, sous le commandement du maréchal général Alexandre Souvorov, il participe à la répression de l’insurrection polonaise, fait preuve de bravoure lors de la prise de Prague, reçoit le grade de colonel pour distinction dans les batailles et est nommé commandant du régiment de mousquetaires Yelets. La même année, Mikhaïl Mikhaïlovitch épousa la comtesse Jeanne-Adélaïde Gillen du Monte, veuve et mère de deux filles, venue de France, fuyant les événements révolutionnaires et accueillie favorablement par Catherine II et Paul Ier. Après le mariage, l’épouse du colonel passa quelque temps dans le domaine familial de Kostyzhitsy dans la province de Pskov, attendant l’arrivée de son mari et la naissance de leur fils.

Deux ans plus tard, Mikhaïl Mikhaïlovitch est promu au grade de général de division et nommé chef du régiment de grenadiers d’Astrakhan, puis son commandant.

En 1799, l’épouse de Mikhaïl Mikhaïlovitch meurt, la même année, il est envoyé avec deux bataillons au royaume de Naples, commande une garnison sur les îles Ioniennes, est le commandant de l’île de Corfou. Il participe aux hostilités de la guerre de la Seconde Coalition. La coalition a été créée à l’initiative de la Grande-Bretagne avec la participation de la Russie, de la Suède, de l’Autriche et d’un certain nombre d’autres pays pour limiter l’influence de la France révolutionnaire et restaurer la monarchie. En novembre de la même année, Borozdin est promu lieutenant général et nommé commandant des gardes du roi de Naples à Naples et à Palerme.

Le prince Adam Czartoryski, qui était à l’époque ambassadeur de l’Empire russe à la cour de Sardaigne, mentionne Borozdin dans ses mémoires : « L’armée russe qui occupait Naples à cette époque était sous le commandement du général Borozdin, l’aîné des trois frères. Il y eut un moment où il fut question de déplacer les forces combinées des alliés à Rome et de disputer la victoire sur Naples aux Français. Le général Borozdin s’est même rendu personnellement à Rome à cette occasion ; mais ce projet resta inchangé, car Borozdin ne pouvait pas s’entendre avec le général Roger de Dame, commandant en chef des troupes napolitaines, sur lequel d’entre eux recevrait le commandement des troupes combinées. Ce désaccord les sauva tous deux d’une défaite imminente. Le général Borozdin était un noble élégant de Catherine. Il était très poli dans le monde, mais j’ai encore quelques doutes sur ses talents militaires. Vivant dans le climat le plus luxueux, profitant des avantages matériels fournis par le gouvernement, qui comptait plus sur les troupes russes que sur les siennes, Borozdin avait à sa disposition tout ce qu’un Russe pouvait désirer, à savoir : la représentation et les plaisirs.

En 1803, Mikhaïl Mikhaïlovitch retourna en Russie et fut nommé commandant de la ville de Vilna, plus tard il devint le chef des régiments de mousquetaires de Tenginsky puis de Smolensk, le gouverneur militaire de Kiev, puis il fut en charge des dépôts militaires à Krementchouk.

Dans le cadre de l’ambassade du comte Piotr Alexandrovitch Tolstoï, du 31 août 1807 au 19 octobre 1808, Borozdin se rend à Paris, où il arrange le mariage d’une de ses belles-filles. Le second se maria en Russie, et le fils Konstantin du mariage de Borozdin et de Jeanne-Adélaïde ne vécut que deux ans.

Il démissionna pour cause de maladie et s’installa dans son pays natal, dans la province de Pskov, où en 1810-1811 il fut le maréchal de la noblesse provinciale.

La vie tranquille dans la retraite fut troublée par la guerre de 1812. Déjà en mai, Mikhaïl Mikhaïlovitch, âgé de quarante-cinq ans, a été nommé commandant du 8e corps d’infanterie au sein de la 2e armée occidentale du général Piotr Ivanovitch Bagration. Il a pris part aux batailles de Smolensk, Chevardin, Tarutino, Maloyaroslavets, Krasnoïe - en partie avec son frère Nicolas - Borozdin II, qui a dirigé la 1ère brigade de cuirassiers dans le cadre de la 1ère armée occidentale sous le commandement du général d’infanterie Mikhaïl Barclay de Tolly.

Pour le courage dont il a fait preuve lors de la bataille de Borodino, Borozdin 1er a reçu l’ordre de Saint-Georges du troisième degré. Le corps défendit la redoute Chevardino et les Chasses Semenov, repoussant à plusieurs reprises les attaques des unités militaires françaises.

En novembre 1812, Borozdin Ier est nommé plénipotentiaire spécial pour mettre de l’ordre à l’arrière de l’armée dans les provinces de Smolensk, Mogilev et Minsk. « L’excellente diligence de Votre Excellence et votre empressement à vous servir partout où le service de Sa Majesté Impériale peut être utile, m’ont porté à vous persuader par ma demande de prendre sur vous une mission aussi nécessaire et très importante, dont le but est de dégager les arrières de notre armée, de rassembler les peuples arriérés et, en général, de tout ramener à son ordre et à sa position antérieurs. » - Koutouzov écrit à ce sujet à Mikhaïl Mikhaïlovitch.

En 1813-1814, Borozdin 1er participe aux campagnes étrangères de l’armée russe, commande le corps de siège près de Dantzig et, en 1814, l’empereur le nomme commandant de la 27e division d’infanterie.

En 1816, Mikhaïl Mikhaïlovitch épousa la fille d’un conseiller de la cour, Ekaterina Alexandrovna Shemyakina, et se retira pour cause de maladie. Au cours de ses années de service, il a été décoré de l’ordre de Saint-Georges de 3e classe, de Sainte-Anne du 1er degré avec diamants, de Saint-Vladimir du 2e degré, en plus de quatre ordres étrangers et d’une épée d’or « Pour bravoure » avec des diamants.

Borozdin s’installa en Crimée, non loin du domaine de Kuchuk-Lambat de son frère Andreï. Du second mariage de Mikhaïl Mikhaïlovitch, un fils Andreï, mort en bas âge, et une fille Anna, qui épousa plus tard le général Nicolas Nikolaïevitch Raïevski Jr., un ami de Pouchkine, participant aux guerres napoléoniennes, aux campagnes du Caucase, aux guerres russo-perses et russo-turques, est né l’un des fondateurs de Novorossiysk.

En 1824, les frères Borozdin construisirent un immeuble à Simferopol, où l’on louait des chambres et des buanderies. La même année, Mikhaïl Mikhaïlovitch acheta un terrain dans la région de Karasan, où il érigea un domaine et aménagea un parc. La création du parc a été réalisée conformément aux recommandations d’éminents spécialistes, directeurs des jardins botaniques Nikitsky (Yalta) et de Saint-Pétersbourg. Le parc du manoir contient la flore de la Russie, du Japon, de la Méditerranée et de l’Amérique. Borozdin est devenu l’un des premiers propriétaires terriens de Crimée à commencer à cultiver la vigne.

Mikhaïl Mikhaïlovitch mourut en 1837 et fut enterré à Simferopol.

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