Le P. François de Gastines est décédé 42 rue de Grenelle le 31 décembre 2005.
Il était dans sa 78ème année.
Né le 8 mai 1928, il est baptisé deux jours plus tard en l’église Ste Clotilde de Paris 7ème.
Il accomplit ses études secondaires au collège Sainte Croix du Mans et entre à seize ans et demi au noviciat jésuite de Laval.
Après deux ans de noviciat et deux ans d’études littéraires au même endroit, il fait son service militaire suivi par trois ans de philosophie à Villefranche sur Saône puis à Chantilly.
Une année de « régence » au lycée Ste Geneviève de Versailles précède 4 ans de théologie à Lyon-Fourvière.
Ordonné prêtre le 31 juillet 57, il est en 57-58 « préfet des équipes » au collège d’Evreux puis « père spirituel »des élèves au collège St louis de Gonzague, Paris.
Le « troisième an » à Munster achève en juin 1962 ses 18 premières années de vie religieuse.
François, âgé de 34 ans, est aussitôt envoyé à Douala (Cameroun) en renfort de la communauté du Collège Libermann, comme professeur et père spirituel des élèves de 6ème et 5ème. Pour connaître ceux qu’il doit former, il apprend la langue Bassa , enregistre, met par écrit et publie des traditions orales comme « Jeki la Njambe a Inono », la seule épopée connue du littoral camerounais. Durant 26 ans, à partir du collège puis, vers la fin, du centre spirituel de Bonamussadi, il entraîne la jeunesse au service et à la responsabilité.
Les camps JEC et MEJ, les carnets Oyé et autres publications ont étendu son influence à tout le sud du Cameroun quand il est appelé, âgé de 60 ans, à partir pour le Tchad.
Au Tchad, François est aussitôt chargé de l’aumônerie des lycéens et étudiants de toute la capitale, N’Djamena.
Avec sa ténacité et sa pédagogie éprouvées, il veille à l’essor de divers mouvements anciens comme la JEC ou qu’il voit naître en milieux chrétien ou musulman comme les Abeilles.
Il s’attache à la formation des responsables pour que la vie dans les équipes de ces mouvements forme de nombreux jeunes au dialogue et au sens du bien commun.
En 17 ans à N’Djaména « François a formé quantité de jeunes et les a beaucoup responsabilisés, conscientisés…
Il a fait un grand travail ! », écrivit une Sœur en apprenant son décès.