Château d'Acquembronne à Lumbres

Château d'Acquembronne (Lumbres)
Catégorie : Monuments non religieux

Fief a Lumbres tenu en trois fiefs de la seigneurie de la Viéville-en-Lumbres.

Jehan d'Isque, dit Desre, seigneur d'Isque, du Moustier, d'Acquembronne, vivant en 1377 et 1390, épouse Marie de Sempy.
Jehan d'Isque, seigneur d'Acquembronne et de La Haye, épouse Catherine du Bois, veuve en 1432.
Philippe d'Isque, seigneur d'Acquembronne et d'Estiembecque, vivant en 1482, épouse Jehanne d'Estiembecque.
Jehan, seigneur d'Acquembronne et de Stiembecque, meurt, sans alliance (vers 1525 ?).

(Voir Généalogie d'Isque, par A. de Rosny).

Guillaume Le Chevalier, seigneur de Campagne-lès-Samette vient y résider avec son épouse Baulduine Joutz (vers 1507 ?)

Louis le Chevalier (alias Millis) chanoine et trésorier de Thérouanne, sert aveu et dénombrement de sa terre d'Acquembronne à Madame de Moreuil, dame de la Viesville, en Lumbres.
Ce rapport, publié dans les Archives de la Famille de Beaulaincourt, par Messieurs de La Charie et Rodière (p. 677) donne des détails sur la consistance du fief qui, après Louis le Chevalier, paraît avoir été divisé.
D'une part, nous voyons Baudouin (alias Louis) le Chevalier, qui sert, le 23 juillet 1645, à François de Marcotte, escuier, seigneur de Samettes et de La Viefville, aveu et dénombrement pour « deux parts et portion d'ung quint prinse « en la terre et seigneurie d'Acquembronne » à lui échus par le trépas de « feu Monsieur Messire Loys le Chevalier à « son trespas prêtre chanoine et archidiacre d'Artois en « Si Orner, mon oncle paternel, seigneur des terres ».
D'autre part. Valentin de Pardieu, seigneur de la Molle, achète par acte du 15 janvier 1563-1564, de François de Moreuil, chevalier, seigneur du Fresnoy, Samette, etc., toute la terre et seigneurie de Samette « avecq le fief nommé le « fief de Vielville Acambronne ». Le même seigneur de la Motte par son testament du 12 août 1590, lègue à Louis Marcotte, écuyer, capitaine de Tournehem, « les fiefz, terres « et seigneuries de Samette, Acquembrone et Pont d'Ardenne ».
Ce legs donna lieu à un procès entre les familles Le Quien de Guernonval et Marcotte, à la suite duquel une transaction du 20 mars 1608 mit François Marcotte, fils de Louis, légataire décédé, en possession des seigneuries léguées par Valentin de Pardieu.
La seigneurie d'Acquembronne fut léguée par Antoine de Marcotte, fils de François, à sa fille Anne-Françoise, mariée par contrat du 15 septembre 1665 à Jean-Baptiste de Genevières, écuyer, seigneur du Metz.

Ensuite nous trouvons la seigneurie entre les mains d'Antoine de La Cornhuse, seigneur d'Estrehelle, Saint-Aubin, Molinet, Acquembronne marié à Marie de Warennes, fille d'Antoine, chevalier, seigneur de Bois-Grenier, près Armentières, et de Marie du Bois, dame de Beaumanoir et du Molinet.

La terre d'Acquembronne fut vendue sur le précédent par décret, avant 1689, à Philippe Louis de Beauffort, seigneur de Mondicourt, dont le fils, Charles Antoine de Beauffort, marquis de Mondicourt, sert aveu, le 2 juin 1739, à Eugène de Genevières, seigneur de Samettes, La Viéville. Il y est dit que la seigneurie « se comprend en trois fiefs, à raison des « quints qui sont revenus au gros de ladite terre d'Acquembronne... » (Cf. Archives de la Famille de Beaulaincourt, et Généalogie de la Cornhuse, par de Ternas.)
La Généalogie de Beauffort (par Brémond. Bruxelles, 1876) nous apprend que cette seigneurie fut donnée à Marie Clotilde Josèphe de Beauffort, mariée à Messire d'Audenfort en 1751, puis revint dans la maison de Beauffort et fut vendue révolutionnairement en 1794.

(V. de Loisne, Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais)

 


Jean Marie Lepaige achète le domaine vers 1808.

Norbert Deherly, notaire, maire de Fruges puis de Lumbres, achète la domaine en 1846.

Puis se succèdent les familles Martel (1890), Benony (fin des années 70), Fauvel (1995).