Château du Mezle à Maël-Carhaix

Catégorie : Monuments non religieux
État actuel : disparu
Famille associée au lieu : du Chastel

l'ancien château de la seigneurie de Mezle, situé jadis près du moulin de Maël. Propriété de la famille du Chastel. Ce château est annexé en 1731 à la baronnie de Rostrenen. Ses ruines étaient encore visibles au XVIIème siècle. Il était entouré d'une enceinte flanquée de quatre tours et de douves profondes

Nota : L'ancienne paroisse de Mezle était une châtellenie qui appartenait de temps immémorial à l'illustre famille du Chastel et relevait du Roi : c’est probablement pour cela qu’on l’appelait Mezle-Carhaix, à cause de la cour royale qui existait dans cette ville. En 1652, cette seigneurie fut vendue ainsi que celles de Glomel et de Moëllou, par madame Yolande de Goulaine, femme de messire Claude, marquis du Chastel, et autorisée par lui, à messire Christophe Budes, seigneur du Tertrejouan, conseiller et garde des sceaux au Parlement de Bretagne, cousin du maréchal Budes, connu sous le nom de Guébriant. Six ans plus tard, en 1658, ledit seigneur du Tertrejouan transporta à messire Gilles Jégou, seigneur de Kervillio, Paule, Kerjean, etc., son beau-frère, les terres et seigneuries de Mezle, Glomel et Moëlou, et la juridiction de Mezle fut réunie à celle de Glomel par lettres patentes, à la date de 1681, obtenues par messire Henri de Rougé, marquis du Plessis-Bellière, qui avait épousé Françoise-Pétronille Jégou, dame de Glomel, Paule, Mezle et Kerjan, fille unique de messire Claude Jégou, fils du précédent, président aux enquêtes du Parlement de Bretagne. Le marquis de Rougé fut grand-père de la duchesse d'Elbeuf qui réunit toutes les seigneuries indiquées ci-dessus à la baronnie de Rostrenen qu’elle vendit en 1785 à M. le comte du Nédo, duquel elles passèrent par succession à M. le comte de Guichen qui les a vendues en 1836 à M. le vicomte de Saisy. Les seigneurs de Mezle sont fondateurs et patrons de l’église paroissiale de Mezle qui fut rebâtie en 1630, et de la chapelle de Sainte-Catherine, qui n’existe plus. Ils avaient seulement droit d’armoiries dans la chapelle de Notre-Dame de Kerlin, aussi dans la même paroisse. La prise de possession, du 11 mars 1658, de la seigneurie et châtellenie de Mesle, « par escuier Allain Jégou, sieur de Bressillien, fils puisné de messire Gilles Jégou, seigneur du Kervillio, » qui, chargé de le représenter, et accompagné de M. Yves Lohou, lieutenant de Carhaix, constate dans le procès verbal, que s’étant rendus « sur les lieux où estoit autrefois le chasteau dudict Mezle dont les ruines sont visibles, paroissant avoir eu quatre tours alantour d’une ceinture de six piedz d’espoisseur de murailles, les douves grandement profondes, de sorte qu’il estoit eslevé sur une motte et au pied duquel entier chasteau ruiné, avons aussi vu un grand estang avecque sa chaussée au dessoubs d’iceux, un moulin, etc., de plus, nous ont les dits procureurs monstré l’applacement et vestiges d’un vieux colombier ruiné quy paroist encore à deux à trois cents pas dudict chasteau, etc. ». L’auteur de cette notice continue ainsi : La seigneurie de Mezle avait droit de haute justice. Les patibulaires à quatre pots étaient placés au nord de l’étang de l’ancien château. La chapellenie ou prieuré de Sainte-Catherine fut fondée par Yves du Dresnay qui était chanoine de Cornouaille et recteur de Mezle. Mre. Henry Floch en était chapelain en 1544. Mre. Bertrand Boulaye, en 1638. Mre. Julien Chapron, en 1668. Mre Halligon, clerc tonsuré de la ville de Rennes, en 1705, qui donna sa démission la même année. Depuis, les recteurs de Mezle ont joui des terres qui en dépendaient, car déjà à cette époque la chapelle était en ruine, et n’a pas été rétablie depuis (Emmanuel-Joseph de Saisy).