Château du Tertre-Jouan à Ploufragan

Château du Tertre-Jouan (Ploufragan)
Catégorie : Monuments non religieux
État actuel : disparu
Familles associées au lieu : du Gourvinec, Budes

l'ancien manoir ou château du Tertre-Jouan (XVIIème siècle), fondé, à l'origine, par la famille Rufflet ou Rufflay ou Ruffelet. De l'an 1200 à la Révolution, le domaine du Tertre-Jouan s'est étendu sur les terres en Ploufragan, Langueux, Trégueux et la paroisse Saint-Michel en Saint-Brieuc. Jusqu'au XVIIIème siècle, il s'agit du siège du fief de la famille Budes. Cette maison est au seigneur du Plessis-Budes, paroisse de Saint-Carreuc, dès le XIIIème siècle. La seigneurie du Plessis-Budes, sous la châtellenie de Moncontour, s'étendait en quatre paroisses. Sylvestre Budes est seigneur du Tertre-Jouan vers 1365-1370, Yves Budes l'est en 1513 et Jacques Budes l'est en 1536. En 1533, Françoise de Saint-Gilles, dame de Téhillac, cède la moitié du Moulin-Neuf, sur la rivière du Gouët, près du pont Heurtebise, à Jacques Budes, sieur du Tertre-Jouan. Ce Jacques est marié à Anne de Callac. Au XVIIème siècle, Christophe et François Budes sont seigneurs du Tertre-Jouan et d'Argantel. Au XVIIème siècle, aux Budes du Tertre-Jouan succèdent par mariage les Le Borgne, et à ceux-ci les Du Harlay. Au XVIIIème siècle, la seigneurie du Tertre-Jouan passe aux vicomtes de Plédran, avec d'autres biens de l'ancienne maison Budes. Plus tard, nous trouvons un acte de vente du Tertre-Jouan par Louis Potier, marquis de Gesvres, vicomte de Plédran, à Jean Marie Picot (la seigneurie comprenait alors, dans Ploufragan seulement, les terres suivantes : le Tertre-Jouan, la Plaisse, le grand Saint-Guen, Saint-Guen-le-Huby, les Tronchais-d'à-Haut, le grand Couasquen, le petit Couasquen, le Boiséon, la petite Thieullaye, le moulin Bressin, et les tenues appelées le Rotua, Saint-Guen, le Pahoué, la Ville-Cadoret, la Ville-Ermel, les Maux, Fief-Uro, le Quartie-Jamet). Les Picot, devenus vicomtes de Plédran, conservent la seigneurie du Tertre-Jouan jusqu'à la Révolution. Le seigneur du Tertre-Jouan possédait jadis un droit de basse justice qui s'exerçait à Saint-Brieuc, dans le tribunal de l'évêque. Le château avait probablement une enceinte ayant la forme d'un carré d'environ 200 mètres de côté. Vers 1830, on distinguait encore la base de quatre tours et l'emplacement du pont-levis. On remarquait jadis dans les murailles les armes de la famille Budes, et une sculpture de chasse au cerf. A côté se trouvaient une chapelle dite de Saint-Goesbriend (ou Saint-Gobrien) et une fontaine appelée également Goesbriend