Château de L'Aigle à L'Aigle

hôtel de ville

Château de L'Aigle (L'Aigle)
Catégorie : Monuments non religieux

Bien que L’Aigle ne soit pas l’une des villes les plus grandes de Normandie, elle connue pourtant une histoire importante sous le règne des Ducs de Normandie. La forteresse de L’Aigle qui a subsisté jusqu’au XVe siècle, était une des principales, de la frontière entre les rois de France et d’Angleterre qui se la disputèrent sans cesse et l’assiégèrent plusieurs fois.
Le fils de Fulbert, Engenouf, deuxième baron de L’Aigle, fut comme lui fidèle aux ducs de Normandie et jouit d’un grand crédit auprès d’eux. Aussi pieux que vaillant, il donna de nombreux biens aux serviteurs de Dieu et perdit la vie en combattant pour son prince. Il fut un de ceux qui contribuèrent à reconstruire l’abbaye de Saint-Evroult et fonda le prieuré de Saint-Sulpice. Son fils, Richer, fut un des plus intimes conseillers de Guillaume, roi d’Angleterre ; il périt d’une flèche tirée par un enfant de dix ou douze ans, caché dans un buisson, lors du siège du château de Sainte-Suzanne et dans son dernier souffle, il ordonna la clémence pour son meurtrier. La dynastie des fondateurs de L’Aigle s’éteignit avec Richer IV, après deux cent vingt-cinq ans. Vers 1235, la baronnie échut ensuite à une des branches de la maison ducale de Bretagne, qui la conserva pendant plus de trois cents ans. Les barons de L’Aigle bretons qui s’y succédèrent furent : Henri II d’Avaugour, Henri III d’Avaugour, puis après la cession de L’Aigle à la maison ducale de Bretagne, les barons de L’Aigle et les ducs de Bretagne Jean Ier, Jean II, Artus II, Jean de Bretagne dit de Montfort, Jean IV, Jeanne de Bretagne dite la Boiteuse, Jean Ier de Blois-Châtillon, Jean II de Blois-Châtillon, Nicole de Blois-Châtillon, Jean III de Brosse, René de Brosse, Jean IV de Brosse.
La ville s’est étendue derrière une seconde enceinte, qui, pendant la Guerre de Cent ans, ne suffit pas à empêcher les Anglais de prendre et de démolir la forteresse. Après la guerre de Cent ans, L’Aigle se relève de ses ruines et prospère grâce aux forges et à la petite métallurgie, notamment la fabrication de l’épingle. La très belle Tour Saint Martin (fin XVè siècle) et la Portienne (une des plus vieilles cloches d’Europe) témoignent de cette période florissante.