Institue comme héritier son cousin : Caprais de Grossolles
N’ayant eu aucun enfant, il lègue ses biens à ses petits cousins en reprenant le principe de substitution de mâle en mâle comme le firent ses plus lointains ancêtres à chaque fois que cela se produisait. C'est ainsi que l'ensemble de l'héritage de la branche de Flamarens passera à la branche aînée de Saint-Martin constituée, en 1818, de l'aînée Joséphine de Grossolles mariée à Christophe Amable comte Beaumont du Repaire et de Caprais de Grossolles marié à Christine Marie Françoise de Riquet de Caraman.
Joséphine de Grossolles recevra le Château de Buzet sur Baïse qui passera à son fils Christophe de Beaumont du Repaire.
Caprais de Grossolles recevra le titre de marquis et le Château de Flamarens qui passera à son fils cadet Jules de Grossolles, sans postérité; le château sera vendu en 1882 au marquis de Galard-Magnas. Caprais de Grossolles recevra également l'hôtel de la rue de Vaugirard qui reviendra à son aîné, Emmanuel-Louis, marquis de Grossolles-Flamarens.
Ferdinande de Grossolles, sœur d'Emmanuel-Louis, et de Jules de Grossolles,, habitait l'hôtel rue de Vaugirard lors de son mariage en 1833 avec Thomas-John Russell et vivra au Château de Flamarens
Sur son mariage
Le prétendant, Agésilas Joseph, marquis de Flamarens, est le frère jumeau du vicaire général de Monseigneur Phélypeaux d'Herbault, archevêque de Bourges; ces trois personnages se connaissent fort bien pour avoir été ensemble au célèbre collège d'Harcourt à Paris, avec, également, le comte de Cheverny dont les "Mémoires" rapporteront de précieux souvenirs communs.
La célébration religieuse aura lieu le 6 décembre 1767 en la chapelle de l'hôtel de Nivernais, rue Tournon alors que le contrat avait été établi par Maître Charles Garcerand le 24 mai 1767 et passé à cette date au château de Marly devant le Roi et la Reine ainsi que la famille royale qui avaient signé ledit contrat. ( https://www.geneanet.org/releves-collaboratifs/view/6182/287897 et "Gazette de France" n°43 du vendredi 29 mai 1767, page 194).
La cérémonie religieuse était prévue à la suite de la signature du contrat, au château de Buzet mais un évènement particulier vint troubler la bénédiction nuptiale qui fut retardée anormalement de six mois, un tel délai étant particulièrement inhabituel. Alors que tout était prêt pour célébrer ce mariage dans le plus beau château de la famille Grossolles de Flamarens, la cérémonie n’aura jamais lieu. Et pourtant, le château, avec ses deux ailes supplémentaires récemment construites encadrant la terrasse sud et abritant chacune une grande salle, permettait de recevoir un grand nombre d’invités comme cela était prévu de longue date. Alexandre Ducourneau rapporte, soixante quinze ans plus tard, ce qui se passa à « la fin du règne de Louis XV » décédé sept ans après le mariage du dernier Grossolles de Flamarens, propriétaire du château de Buzet et seul de sa fratrie à avoir fait alliance : "La tradition nous a conservé le récit d'un évènement qui caractérise la fin du règne de Louis XV. Le château de Buzet (sur Baïse) respirait un air de fête ; les nombreux parens et amis de la famille de Grossoles y étaient réunis pour assister au mariage de l'héritier de cette noble maison; tout était prêt pour l'hymen; on n'attendait plus que la jeune épouse, dont les grâces et la beauté faisaient l'admiration générale: on l'attendit vainement; cette jeune personne avait fixé l'attention des ministres des honteux plaisirs du monarque, et, pendant la nuit, les émissaires du fameux Lebel s'étaient glissés dans le château, l'avaient enlevée et conduite au Parc-aux-Cerfs." (« La Guienne Historique et Monumentale » par Alexandre Ducourneau ,1842, tome premier, deuxième partie (pages 109 à 111). Jusqu’à ce que la reine Marie Leczinska tombe gravement malade, en novembre 1767, Louis XV n’a de cesse de faire de nouvelles conquêtes. Mais devant l’état de la Reine, bien conscient des peines qu’il lui inflige depuis de nombreuses années, le roi s’efforce, par son affectueuse attention, de se faire pardonner. Il est vraisemblable qu’en cette fin d’année 1767, le roi ait rompu avec ses amours infidèles.
D’ailleurs, la fin de l’année 1767 ne laisse pas de traces de l’activité extra-conjugale de Louis XV ; au contraire, compte tenu que la fin de la reine semble se rapprocher inéluctablement, le Roi a cessé ses liaisons scandaleuses. Or, c’est justement à la fin de l’année que le mariage religieux fut célébré, non plus à Buzet chez les Grossolles de Flamarens où cette énigme n’en était plus une au village, mais d’une façon plus anonyme, à Paris.
C’est ainsi qu’en décembre 1767, le marquis de Flamarens put régulariser religieusement l’alliance scellée par le contrat signé par Leurs Majestés six mois plus tôt ; plus rien ne l’empêchait d’épouser, enfin, Elisabeth-Félicité-Louise-Armande-Félicité du Vigier