Pierre Louis de Larochenégly

Blason de la famille de Larochenégly

Parents

Occupations

  • capitaine d'infanterie au régiment de Picardie

Distinctions

  • chevalier de l'ordre de Saint-Louis

Notes

Surnommé aussi général Rimbert, Gabriel-François de La Roche-Négly s'est battu lors de "la Guerre aux Amériques". Blessé grièvement lors de l'assaut de Savannah en 1779, il fallut le trépaner après qu'il eut reçu un "biscaïen" en pleine tête. Promptement rétabli, accompagné de Claude-Henri de Rouvroy comte de Saint Simon - parent éloigné du mémorialiste - il se bat avec Rochambeau ; il est présent lors de la victoire de Yorktown.

Au contraire du comte de Saint Simon qui va tourner casaque, abandonner sa particule, prendre fait et cause pour la Révolution et s'enrichir avec la vente des biens d'Eglise, La Roche Négly va prendre fait et cause pour la Contre-Révolution, au risque de tout perdre.

Dans son pays du Velay, il va recruter une armée qui comptera plus de trois cents fantassins et une cinquantaine de cavaliers pour rejoindre les fédéralistes de Lyon afin de les aider dans leur défense contre les troupes de la Convention aux ordres de Fouché et Collot d'Herbois- responsables de la mort de 5 à 6 mille personnes par canonnades -, Laporte, Albitte (surnommé le Robespierre savoyard) cinglé anti-clochers d'église (700 à 800 détruits).

Un des chefs les plus héroïques de la révolte lyonnaise, il aura eu l'occasion de réaliser plusieurs combats.

D'après Boudon-Lasherme, un soir il partira avec deux cent cinquante hommes et 50 cavaliers pour faire prisonniers, sans verser une goutte de sang, le général Nicolas son état-major et ses troupes à Saint Anthème, dans le Puy de Dôme. Il fera cette déclaration à Nicolas: "Vous n'avez rien à craindre ; nous, royalistes, nous respectons les droits de l'humanité. Vous, Républicains, vous méconnaissez les droits de la guerre ; vous assassinez vos prisonniers, nous avons pour les vôtres des égards dûs au malheur". 

La Roche-Négly ne bénéficiera pas de la magnanimité dont il avait fait preuve envers ses ennemis. Fait prisonnier le 24 octobre il est fusillé le 25 octobre 1793 sur la place Bellecour à Lyon. 

Il voulait commander lui-même le feu mais le chef de peloton essaya de l'en dissuader. Alors, le général Gabriel-François de La Roche-Négly, soldat valeureux aux états de service brillants : "Mauvais soldat de réquisition ! Si tu ne sais pas la déférence qu'on doit à un général, apprends au moins le respect que l'on doit aux morts !" Et se tournant vers le peloton: "Feu donc, Jean foutres!".