Capitaine huguenot, condamné à mort par arrêt du parlement de Toulouse le 3 juillet 1569.
François de Viliettes, celui qui eut le plus de renommée dans la famille; c'était un valeureux capitaine qui s'employa avec le plus grand dévouement lors de la prise de Castres (1562), ce qui lui valut aussitôt le commandement d'une compagnie de cavalerie; après plusieurs campagnes à Toulouse, à Montauban et dans l'Agenais, il revint dans son pays pour seconder son parti dans une nouvelle entreprise sur Castres, qui n'avait pu être conservée ; la ville retomba de nouveau au pouvoir des huguenots le 29 septembre 1567. Montlédier, qui avait partagé les périls et les honneurs de l'entreprise avec Guillaume de Guillot, seigneur de Ferrières, se rendit aussitôt avec celui-ci chez l'évêque, Claude d'Oraison, arrivé de la veille, lequel, surpris dans son lit, fut fait prisonnier au cours d'une séance tragi-comique, que Gâches a retracée tout au long.
En avril 1568, il intervint à Puylaurens dont le gouverneur était son frère Pierre de Villette (probablement François "puîné"), et qui avait été investie par les armées catholiques du comte d'Aubijoux, qui battit la brèche de 367 coups de canon « outre d'une couleuvrine qu'ils faisoient tirer à courtine et aussi des pièces de campagne » (Livre des consuls de Puylaurens). Aux menaces et aux sommations de d'Aubijoux, Pierre de Villettes répondit par ces nobles paroles : « Dis à ton maistre qu'avant de quitter et de sortir de cette place qui m'a esté baillée en garde, j'espère, avec l'aide de Dieu et le secours de mes amis, de me faire un pont de corps morts de ses gens pour luy aller rompre son armée. » Le secours espéré lui parvint sous la forme de trois cents arquebuziers qui arrivèrent de Castres sous la conduite du frère du gouverneur de Puylaurens, François de Villettes, lequel, étant arrivé de nuit au pied de la muraille, s'écria : « Mon frère, je suis icy avec le secours », circonstance qui détermina les assiégeants à renoncer à leur entreprise et à déguerpir rapidement.
Puis, en 1572, il assista à l'assemblée secrète de Pierreségade, où il reçut le gouvernement de la ville de Roquecourbe. Ce fut en cette qualité qu'il prit part l'année suivante à la tentative sur Castres qui avait été perdue de nouveau. Son frère Pierre et lui furent les premiers à monter dans une barque pour essayer de pénétrer dans la ville par le moulin de la Portanelle, exploit audacieux qui ne réussit pas (1573).
Enfin nous savons qu'il fit partie de la délégation des quatre seigneurs qui furent envoyés à Montpellier en 1575, pour y conférer avec le maréchal de Damville et qu'il s'associa à une tentative sur la place de Carcassonne en 1588
François de Villettes avait épousé Anne de Génibrouse, de la famille des seigneurs de Saint-Amans et laissa trois enfants :
1° Madeleine qui épousa en 1583 Jacques de Rozet,
seigneur de la Nogarède ;
2° Anne qui fut reçue dans l'Église le 22 juin 1578
3° Sébastien qui suit.