Michel des Planques

Premier degré certain de la maison de Béthune des Planques. On trouve des généalogies remontant beaucoup plus loin dans le temps. En effet, cette famille revendiquait un lien avec la maison de Béthune.

Elle se voulait issue du mariage en 1187 d'Hugues de Béthune, dit de Carency, avec Marie de Saveuse, d'où le blason de la famille.

Toutefois, le site de la maison de Béthune débute prudemment sa filiation à ce Michel.

ALBERT BOLLENGIER : La filiation de la famille Des Planques-Hesdigneul de Béthune fut-elle truquée au XVIIe siècle ? Editions P. Fournié et Cie, Paris 1955.

L'auteur, généalogiste passionné, démontre à l'appui de photographies de documents que la famille des princes de Béthune-Hesdigneul et des comtes de Béthune-Sully n'a aucune parenté avec l'illustre maison éteinte de Béthune descendant des comtes souverains d'Artois. Jean Des Planques, sieur de Hesdigneul, petit-fils de Michel Des Planques, lieutenant de la ville et du château de Béthune, fut créé chevalier par le roi d'Espagne en 1632; dès la seconde moitié du XVIIe siècle il ajouta à son nom celui de Béthune, cité dont sa famille était originaire. Pour justifier ce patronyme, le généalogiste faussaire Jean de Launay dressa pour lui une ascendance qui le rattachait à la maison féodale de Béthune et confectionna toute une série d'actes truqués étayant ces prétentions. Sur la base de ces documents la famille Des Planques obtint en 1720 des États d'Artois un arrêt la reconnaissant issue en ligne directe de Robert, seigneur de Béthune, avoué d'Arras en 970; elle porta dès lors exclusivement le nom de Béthune.
En 1778, Chérin, généalogiste des Ordres du Roi, qualifia de fausses la majorité des chartes qui lui furent soumises par le marquis de Béthune-Hesdigneul, désireux d'être admis à monter dans les carrosses du Roi. Une branche de la famille a reçu le titre néerlandais de prince de Béthune-Hesdigneul en 1781, alors qu'une autre rachetait en 1808 à la mère du dernier duc de Sully les terres de Sully et obtenait de Louis XVIII en 1816 le titre de comte de Béthune-Sully.

La plaquette de M. Bollengier, solidement écrite, intéressera autant l'historien que le généalogiste. Elle reproduit les titres fabriqués par Jean de Launay et leur réfutation par Chérin. Ces documents ont été retrouvés par l'auteur à la Bibliothèque Nationale à Paris.
O. C.

Chérin 157 vue 199/224 (reprend toute la généalogie revendiquée, tout en commentant la valeur des pièces fournies).