Portrait de Jean de Toulbodou ( - 1509)

Jean de Toulbodou

seigneur de Toulbodou
Blason de la famille de Toulbodou
  • Décédé le 25 février 1509

Parents

Famille

Lieu d'habitation

Occupations

  • fondateur de la chapelle Sainte Barbe du Faouët

Notes

La chapelle Sainte-Barbe (1489-1512), édifiée par Jean de Toulbodou ou Toulbadou (en Locmalo) le 6 juillet 1489, sur une terre donnée (ou vendu) par Jehan de Bouteville (seigneur et baron du Faouët), pour accomplir un voeu qu'il avait prononcé en ce lieu, s'il échappait à la foudre. L'inscription d'un cul-de-lampe porte "Le commencement de ceste chapelle fut le VIe jour de juillet l'an mil CCCCIIIIxx et neuff". Sa construction est achevée en 1512. La chapelle n'est pas exactement orientée : elle a la forme d'un long rectangle dont le plus grand côté se dirige du Sud-Est au Nord-Ouest, le choeur polygonal faisant saillie au Nord-Est. Les arcs doubleaux, en tiers-point, moulurés, pénètrent de gros piliers cylindriques engagés sur lesquels s'appuient également les voûtes d'ogives : la chapelle se trouve ainsi divisée en trois travées. Les clefs sont ornées d'anges sculptés présentant des blasons mutilés. Les contreforts sont amortis par des pinacles inachevés. Aux extrémités du toit, se voient des épis en forme de tiare surmontée d'une petite croix. La chapelle est flanquée au Nord-Ouest d'une petite tourelle polygonale. La décoration flamboyante des deux portails, au Sud et à l'Ouest, divisés chacun en deux baies en anse de panier par un trumeau décoré, sous un tympan sculpté à jour, est remarquable. Dans les fenêtres en tiers-point à réseau flamboyant se voient des fragments de vitraux anciens, très endommagés, représentant des personnages, sainte Barbe, la Vierge qui se détachent sur des fonds d'architecture Renaissance. Le choeur en abside à trois pans date du XVIème siècle. La porte occidentale date du XVIème siècle. La tribune seigneuriale, en bois monochrome, date du XVIème siècle : des panneaux de bois finement sculptés d'animaux et de personnages (un renard poursuivant une poule, deux moines présentant une tête de mort, etc ... ). Cette petite chapelle ne possède pas de nef et elle est voûtée. En 1700, le site a fait l'objet de nombreux aménagements. Quatre vitraux datent du XVIème siècle (vers 1520) : les vitraux de la vie et de la mort de sainte Barbe, le vitrail de la Transfiguration et le vitrail de l'Ascension et de la Pentecôte. Ces vitraux ont été restaurés aux XIXème et XXème siècles. Les armes des familles Toulbodou et Boutteville (XVIème siècle) apparaissent sur les vitraux et les écus de la voûte. La tourelle d'escalier hexagonale située au nord-ouest de la chapelle, comporte trois fenêtres étroites rappelant la sainte Trinité. La plupart des statues ont disparu : il reste pourtant celles de la Vierge, de sainte Barbe, de saint Corentin et de sainte Ursule. Une statue de sainte Barbe est intégrée dans la tourelle. Les escaliers et l'ossuaire datent de 1700. Une construction voisine, composée d'un toit en ardoises reposant sur quatre piliers carrés, abrite la cloche ;

Nota 4 : Sainte-Barbe est située à 1500 mètres à peine, au nord-est du Faouët, sur le flanc d'une montagne, au pied de laquelle coule l'Ellé. Cette chapelle est certainement dans la position la plus extraordinaire qu'on puisse imaginer. Elle a été rendue accessible, à une époque relativement moderne, par de larges escaliers en pierre à balustres. Suivant la tradition, le sieur de Toulbodou, en Locmalo, chassait un jour dans la vallée de l'Ellé quand éclata un orage épouvantable. Au moment d'être frappé de la foudre, ou broyé par un rocher, il fit voeu à sainte Barbe de lui élever une chapelle au même endroit, si par son intercession il était préservé de la mort. L'orage cessa instantanément. Le 6 juillet 1489, Jean de Toulbodou acheta de Jean de Bouteville, seigneur du Faouët, sur le flanc du Roh-an-March-Bran, « la longueur de 25 pieds, et de laize 16 pieds pour fonder et ediffier la dicte chapelle » (C. D. 455). Le jour même on se mit à l'oeuvre, et dans cet espace si resserré on trouva moyen de construire une chapelle exactement orientée, en diminuant le choeur, en donnant les 25 pieds de longueur aux transepts, et en supprimant la nef. L'édifice est donc de forme rectangulaire, avec une petite saillie polygonale sur le côté est, pour recevoir l'autel, et on y entre par deux porches, situés l'un au sud et l'autre à l'ouest. On y voit encore les armes du fondateur Jean de Toulbodou, du seigneur prééminencier Jean de Bouteville, et celles de Coetquénan, etc. La plupart des statues, qui reposaient sur des culs-de-lampe, ont été brisées, à l'exception de celles de la sainte Vierge, de sainte Barbe, de saint Corentin et de sainte Ursule. Sur l'une des bases on lit en caractères gothiques l'inscription suivante : Le comecemet de ceste chapelle fut le VIème jour de juillet lan mil CCCC IIIIxx neuf (1489). Des vitraux à personnages se détachent dans sept fenêtres, sur des fonds d'architecture Renaissance, et appartiennent au XVIème siècle. La voûte est de 1512. Près de la chapelle de Sainte-Barbe, sur un pic rocheux, s'élève l'oratoire de Saint-Michel-Archange. Les gens téméraires en font le tour, en se cramponnant à des anneaux de fer scellés dans les murs. Sur la montagne un beffroi a été érigé sur quatre piliers soutenant une toiture, pour recevoir la cloche, que chaque pèlerin tient à faire sonner le jour du pardon (Joseph-Marie Le Mené - 1891).