Portrait de Gaston de Lévis (1764 - 1830)

Gaston de Lévis

Pierre Marc Gaston
2e duc de Lévis (1787 - 1830)
Blason de la famille de Lévis
Dieu aide au second chrétien Lévis
  • Né le 7 mars 1764 à Paris
  • Décédé le 15 février 1830 dans cette ville, à l'âge de 65 ans

Parents

Famille

Occupations

Distinctions

  • commandeur de l'ordre du Saint-Esprit
  • officier de l'ordre de la Légion d'honneur

Notes

Né à Paris le 7 mars 1764, a été d'abord connu sous le titre  de vicomte de Levis, jusqu'à la mort du maréchal duc de Levis, son père, arrivée en 1787. Entré au service en 1777, il fut nommé, le 7 mars 1779, officier à la suite dans le corps royal d'artillerie, puis capitaine à la suite dans le corps des carabiniers le 7 mars 1782. Dès le 11 août 1780, il avait été pourvu de la survivance de la charge de capitaine des gardes de Monsieur, (depuis Louis XVIII) , exercée par son père. Il endevint titulaire en 1787, et dés-lors il porta le nom de duc de Levis. Quoique bien jeune encore à l'époque (le la convocation des assemblées bailliagères pour l'élection des députés aux états-généraux, le duc de Levis, lié avec la société la plus distinguée par le rang et les lumières, avait pu étudier l'opinion publique sur les hautes questions que soulevait déjà cette mesure extraordinaire. Son instruction et ses talents lui ayant réuni les suffrages de la noblesse du bailliage de Dijon, il vint siéger avec les députés de son ordre. Il se rangea parmi le petit nombre de ces esprits sages et éclairés qui ont tenté vainement tous les efforts pour concilier avec les droits imprescriptibles de la couronne, avec le respect et la protection légale dus aux ministres de la religion, enfin avec le maintien d'une hiérarchie qui, depuis tant de siècles, avait fait la force et la splendeur de la France, les libertés nouvelles octroyées par Louis XVI, et garanties par une constitution qui, malgré des défauts incontestables, eût pu fermer l'abîme des révolutions, si tous les hommes de bien s'y fussent franchement et spontanément ralliés. Partisan modéré du système réformateur et constitutionnel, M. de Lévis n'a point fait partie de la minorité de son ordre, lorsque celle-ci est passée dans la chambre du tiers-état ; il s'est opposé à la promulgation d'une déclaration des droits de l'homme, la regardant comme inutile, si même elle n'était dangereuse, et, plus tard, il a signé les protestations de la minorité de l'assemblée contre les innovations révolutionnaires. Sorti de France après la journée du 10 août 1792, il rejoignit l'armée des princes, où il voulut servir comme simple volontaire. En 1795, il fit partie de l'expédition préparée en Angleterre pour les côtes de la Bretagne. Blessé à l'affaire de Quiberon, il eut le bonheur d'échapper au désastre de cette expédition, et de rejoindre l'escadre anglaise. Après la paix de 1800, le duc de Levis rentra en France, et s'y livra entièrement aux lettres. Louis XVIII le créa pair de France le 4 juin 1814 , et maréchal-de-camp le 10 mars 1815. Après l'interrègne des cent-jours, le duc de Levis reprit ses fonctions à la chambre des Pairs, fut nommé ministre d'état, membre du conseil priv'é le 19 septembre 1815, et présida le collège électoral du Pas-de-Calais en la même année. Il devint c , lors de la formation de la maison de cette princesse en mars 1816. L'ordonnance royale du 21 de ce mois, qui réorganisa l'Institut, l'a compris au nombre des membres de l'Académie française. Il a été créé chevalier commandeur des ordres du Roi le 30 septembre 1820, et a présidé le collége électoral du département de la Somme en la même année. Le duc de Levis a publié :

I. Oraison funèbre de Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, Londres, 1796, in-8°

II. Maximes et Réflexions, 2' édit. i11-12, 1808; 4' édit., 1812, 2 vol. in-12

III. Voyages de Khang-Iu', ou Nouvelles Lettres Chinoises, 1812 , 2 vol. in-12

IV. Suite des quatre Focardins et de Zénéide, 1812, in-8

V. Souvenirs et Portraits, 5' édit., 1815, 1815, .1824, in-8

VI. L’Angleterre au commencement du 19° siècle, in-8", 1814

VII. Considérations morales sur les finances, in-8°, 1816.

Le duc de Levis avait épousé, par contrat signé par le roi et la famille royale le 26 mai 1785, Pauline Charpentier d'Ennery, décédée le 2 novembre 1819, n'ayant survécu que peu de jours à sa mère.

Source : Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, vol. 7 par Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles.