Portrait de Jean Louis de Lostanges (1752 - )

Jean Louis de Lostanges

Blason de la famille de Lostanges
Fortitudine et Sapientia
  • Né le 5 février 1752

Parents

Occupations

  • officier d'infanterie

Notes

UN CAPITAINE AU RÉGIMENT DE FOREZ ♣ LE VICOMTE DE LOSTANGES ♣ 1786 - La Maraîchine Normande (canalblog.com)

Le portrait de Jean-Louis, vicomte et non "marquis" de Lostanges, offre un des rares exemples de cette couleur distinctive violette usitée quelque temps dans l'armée française. C'est à ce titre, surtout, que nous le reproduisons, car la carrière du personnage n'offre pas de caractéristiques bien particulières et diffère peu de celle de la plupart des officiers de la petite noblesse d'alors, servant bien, avançant peu et quittant sans fortune le "noble métier des armes", ainsi que s'exprimaient nos pères. Bienheureux encore quand la croix de Saint-Louis venait consoler leur vieillesse !

M. de Lostanges, né en 1752, fût, à l'âge de seize ans, le 11 août 1768, pourvu d'une sous-lieutenance au régiment de Bourbonnais-Infanterie, l'un des six "petits-vieux" de l'ancienne monarchie. Sous-aide major le 5 mai 1772, il passait lieutenant le 26 juillet 1776. Le 23 décembre de la même année, l'archevêque de Paris intervenait en sa faveur et demandait pour le jeune lieutenant au prince de Montbarrey, directeur de la guerre, une "réforme" de capitaine de cavalerie ou de dragons. La réponse du prince fut courtoise, mais la chose en resta là pour le moment. Cependant, le 16 juillet 1780, peu de mois avant son départ du ministère et à la suite du dédoublement de Bourbonnais (1776), Lostanges passa capitaine en second au régiment de Forez.

Lors de la guerre d'Amérique, Lostanges est noté comme ayant fait campagne "en mer" en 1780. Il s'agit sans doute du détachement de Forez qui contribua à la reprise de Saint-Louis du Sénégal et dont partie passa ensuite à l'Ile-de-France pour aller combattre dans l'Inde. En 1791, le vicomte de Lostanges se retira du service avec "bon pour la croix de Saint-Louis". L'obtint-il ? C'est possible. En tous cas, elle ne figure pas sur le portrait, où la cocarde et le pompon sont repeints aux trois couleurs. C'était, à l'époque de l'effervescence révolutionnaire, une nécessité, si l'on voulait pouvoir conserver non seulement son effigie, mais aussi son existence.

Il ne semble pas que Lostanges ait quitté la France, car il n'est pas porté sur la liste des émigrés de son département ; nous le trouvons domicilié à Toulouse en 1790. La dernière manifestation que l'on possède de lui est une supplique adressée au Roi le 22 juillet 1814 et datée de Figeac, où il demande, en s'appuyant sur l'ordonnance royale du 31 mai, un grade ou une pension. Le mémoire n'est pas de lui, la signature est à peine lisible. Comme Lostanges déclare "avoir perdu la vue depuis plus de vingt ans et sa fortune par les effets de la Révolution", il faudrait donc admettre qu'il était déjà menacé de cécité lorsqu'il quitta le service en 1791. Nous n'avons pas la réponse à cet appel du vieil officier (M. de Lostanges avait épousé Gabrielle Paulin Baschi du Cayla).

Le portrait que nous en donnons, d'après une copie faite sur l'original appartenant au général Vanson, représente le vicomte de Lostanges en uniforme de capitaine, d'après le règlement de 1786. Le régiment de Forez, formé en 1776 des premier et troisième bataillons de l'ancien Bourbonnais, avait alors reçu revers et parements cramoisis, boutons blancs timbrés du n° 16 et collet vert, pour le distinguer du nouveau Bourbonnais, qui avait même uniforme, mais avec le collet rose et boutons jaunes. Le règlement de 1779 lui donna revers et parements violets lisérés de blanc et boutons jaunes au numéro 14, distinctions que lui conserva le règlement de 1786.