Portrait de Melchior Proudhon (1767 - 1860)

Melchior Proudhon

Claude Melchior
Signature de Melchior Proudhon (1767 - 1860)
  • Né le 13 février 1767 à Besançon
  • Décédé en mai 1860 dans cette ville, à l'âge de 93 ans

Parents

Famille

Occupations

  • substitut du premier juge à la cour de Besançon
  • professeur de lettres à Besançon
  • propriétaire
  • vice-président de la société populaire de Besançon (1793 - 1794)
  • vicaire de l'église Sainte-Madeleine de Besançon (1789 - 1790)
  • prêtre (1789 - )
  • franc-maçon initié à la loge "Sincérité, parfaite union et constante amitié réunies" (1813 - )

Lien

Notes

Extrait d'une lettre de Pierre-Joseph Proudhon, le philosophe de l'anarchisme, en 1860 :

« Je reçois en même temps la nouvelle de deux morts : celle de mon frère Charles-Joseph né le 1er mai 1816 à Besançon et celle de Melchior Proudhon, mon parent, frère de Mme Droz, né le 13 février 1767... À cette heure, je reste seul de ma famille. Ce qui m'est le plus poignant est que tous les miens sont morts dans le malheur : mon père, ma mère et mes deux frères... »

Portrait tiré d’une œuvre de Courbet.


Avant la Révolution, il était entré dans l'état ecclésiastique. Il fit partie du clergé constitutionnel, et, étant vicaire à la Madeleine, il bénit le premier mariage de prêtre qui eut lieu à Besançon. Peu de temps après, il abdiquait le sacerdoce (le 29 novembre 1793, trois clubistes notables de Besançon, les abbés Baverel, Beuque et Melchior Proudhon, envoyèrent leurs lettres de prêtrise à la municipalité pour être livrées aux flammes : la municipalité leur décerna une mention honorable) et se mariait, le 25 frimaire an II, avec Thérèse Moser, de Porrentruy.

Melchior Proudhon fut un des terroristes en vue à Besançon. Il fit partie du comité révolutionnaire. Il aurait, paraît-il, déclaré un jour à la tribune de la société populaire que s'il s'était fait prêtre, c'était pour déshonorer le sacerdoce.