Valentine éblouit par l'éclat de son teint, elle charme par la grâce d'un délicieux sourire et d'un regard à nul autre pareil. Préférée de son oncle Alphonse de Lamartine qui retrouve en elle ses pensées et ses enthousiasmes, elle entretient avec lui une correspondance pendant 13 ans, puis vient en 1854 habiter à Paris chez cet oncle qu'elle aime passionnément. Après la mort de Madame de Lamartine, en 1863, elle ne le quitte plus, lui servant de secrétaire, de lectrice, inlassable de dévouement et d'abnégation.
En août 1867, elle aurait épousé son oncle en Suisse, dans les Grisons. Mariage religieux et secret après dispense télégraphique du pape Pie IX. Mais aucune preuve écrite n'a jamais été découverte tant en France qu'en Suisse ou au Vatican.
Autorisée par décret impérial du 31 août 1868 à porter le nom "de Glans de Cessiat de Lamartine" (décret publié au bulletin des lois sous le numéro 15.550 ; comme il n'y eut pas d'opposition - certificat du Conseil d'Etat, Paris le 14 janvier 1868 - un jugement fut rendu dans ce sens par le tribunal civil de Lons-le-Saunier le 7 mars 1869, qui ordonnait que l'acte de naissance soit rectifié par une mention marginale), elle est légataire universelle des biens d'Alphonse de Lamartine en 1869, soit 2 214 838 francs de dettes !