Pierre Darmandaritz

  • Né le 16 avril 1807 à Tarnos
  • Décédé le 7 mars 1885 à Lille, à l'âge de 77 ans

Famille

Occupations

  • capitaine au long cours (1833 - )

Notes

Lieutenant (vers 1830), puis capitaine au long cours (1833), capitaine de navires (pêche à la baleine) au Havre et à Nantes. Initiateur d’une tentative de colonisation française de l’île méridionale de la Nouvelle (1838), fondateur d’une société pour la colonisation de cette île, avec le soutien d’investisseurs nantais et bordelais, et d’un établissement à Otago (avril-mai 1840).

Il commande le navire l’« Elisabeth », de 403 tonnes et 35 hommes d’équipage, et en est à son troisième voyage en Nouvelle Zélande. Darmandaritz conclut ses négociations avec le chef maori Taiaroa : il acquiert pour la somme de 100 Livres une propriété de 16 miles carrés, stratégiquement située sur la côte ouest de la baie d’Otago. Mais le mois suivant, les autorités britanniques font reconnaître la souveraineté de la reine aux principaux chefs maoris, le 13 juin 1840, par le traité de Waitangi. Cependant, Darmendaritz maintient sa revendication sur les terres qu’il vient d’acheter.

Tout au long de la décennie 1840, il commande l’« Elisabeth » dans des campagnes de chasse à la baleine qui le conduisent du Havre aux quatre coins du Pacifique (Tahiti, les îles Sandwich, les îles Kouriles, l’Australie et la Nouvelle Zélande, les « south sea fishery », via les îles Falklands). En dépit du soutien de la partie maorie, qui confirme en janvier 1849 la validité de la vente d’Otago, Pierre Darmandaritz et son beau-frère Edouard DuBern ne se verront pas reconnaître la propriété des terres qu’ils ont d’acquis en Nouvelle Zélande.

La décennie 1850 le voit commander dans les mêmes eaux le « Marquis de Turenne » (1855), l’« Elisabeth » (perdu  à Chathams en 1858), et enfin le "Général d'Hautpoul" (647 tonnes) en 1859. Lorsque ce dernier navire quitte définitivement la Nouvelle Zélande pour le Havre, il convoie plusieurs passagers, parmi lesquels un évêque, Mgr Pompallier.

En 1860 encore, il demande à son beau-frère Edouard Dubern, capitaine de « La Sirène », de se rendre à Akaroa (Otago) pour y vérifier où en était la question de leurs propriétés. En 1868 il y envoie à nouveau un membre de sa famille pour la même raison, son neveu, le capitaine Laurent Labaste, qui commande le dernier baleinier du Havre en activité. Darmandaritz se fait même naturaliser néo-zélandais dans le cadre de ses efforts infructueux pour faire reconnaître la propriété de ses terres d’Otago et Akaroa.