Henri Paulin faisait de longs séjours en métropole pour ses affaires et pour suivre l'éducation des ses enfants sur place, laissant à sa femme Ombline la gestion de l'habitation à l'Île Bourbon (La Réunion). Madame Desbassayns dut donc se débrouiller seule et faire preuve d'autorité pour tenir cet immense domaine et les centaines d'esclaves qui y travaillaient. D'autant qu'elle survécut ensuite quarante cinq ans à son mari. Elle-même mourut deux ans à peine avant l'abolition de l'esclavage. Madame Desbassayns devint ensuite l'objet d'une légende noire qui hante toujours l'imaginaire créole à La Réunion.
Le domaine des Desbassayns s'étendait sur plusieurs centaines d'hectares à Saint-Gilles et au dessus, au Bernica. Il produisait au début essentiellement du café, avant que la perte de Saint-Domingue puis de Maurice par la France au début du XIXe siècle ne fasse de Bourbon un important centre de production de sucre de canne.