Transforme la ferme de La Faye en véritable entreprise et invente le babeurre. La ferme de la Faye est une ferme modèle accueillant près de 30 salariés, il développe aussi une scierie employant autour d’une quinzaine d'ouvriers. De plus on retrouve une carrière de granit bleu employant 15 tailleurs de pierre ainsi qu’une usine de velours, dès 1903, faisant travailler 80 personnes pour les Balaÿ ou Giron. La ferme modèle de la Faye était considérée comme l'une des plus importantes, grande et avancée d’Europe. Avec un important troupeau de vaches laitières, et l'électricité ayant été installée dès 1882, la ferme Courbon de La Faye s'imposa comme une ferme modèle entre le second Empire et le début de la IIIéme République. Ainsi elle fut classée « plus grande ferme d'Europe », par son troupeau de près de 160 vaches de race Switch, une étable modèle, utilisée près de sept mois par an et équipée pour l'évacuation des fumiers, d'un wagonnet sur rails au sol de la seule grande allée centrale de plus de cent mètres de longueur. Cette réussite fut d'autant plus marquée par l'invention du babeurre, en 1880, et qu'avec un grand esprit d'inventeur, ils développèrent à une échelle peu commune pour l'époque la fabrication du lait de La Faye et produits dérivés, sous l'appellation « Babeurre de La Faye » . Le lait liquide pour enfants, était diffusé localement , mais aussi dans les Hôpitaux de la région, de Paris, Grenoble, Lyon, Montpellier et expédié par bateau au Cambodge. Il est retrouvé de nombreux témoignages écrits et de grandes satisfactions et remerciements devant les guérisons et apaisements chez les nourrissons.
Paul Courbon Lafaye fut aussi maire de Marlhes de 1865 à 1878, conseiller général de la Loire, candidat des monarchistes cléricaux et en collaboration étroite durant de nombreuses années avec le baron de Rochetaillée. Figure des conservateurs de la Loire il s'était vu accusé à tort par le candidat Cuisson aux élections de 1869 d'avoir fait déchirer et empêcher de voter pour le candidat libéral. En outre il fut président de la section agriculture au sein de la société d’agriculture, industrie, arts et lettres de la Loire, membre de l'institut national agronomique. Il fut membre de l'association de tir stéphanois.
En 1870 est fait un inventaire et une estimation du bien agricole de la Faye qui comportait : une maison d'habitation estimée à 40 000 francs, le moulin et la scierie19 000 francs, 2 fermes pour 94 000 francs, un bois pour 280 000 francs, des terres et du bétail pour 174 000 francs, du matériel d'exploitation pour 11 000 francs et des améliorations à amortir pour 32 000 francs. Tout cela donne un total de 592 967 francs avec en caisse 627 629 francs. L'exploitation agricole de la Faye représentaient en 1870 près de 1 220 595 francs. Paul Courbon possédait également par son père l'immeuble du 13 place Marengo (Jaurès) à Saint-Étienne, qu'il céda aux alentours de 1864.