Portrait de Theodore Gazeau de Vautibault (1842 - 1905)

Theodore Gazeau de Vautibault

Theodore Paul Ambroise
  • Né en 1842
  • Décédé en 1905, à l'âge d'environ 62 ans

Parents

Notes

Après des études de droit qui l’amène à devenir avocat. Théodore s’engage avec force dans la carrière politique. Habitant à Paris, rue de Seine dans le 9eme, il passe visiblement son temps entre son domicile parisien et Saint Florent le Vieil ou il se présente aux élections municipales de 1870, mais aussi aux élections législatives de 1881. Républicain, il a comme premier adversaire, son frère Ernest GAZEAU, monarchiste. Saint Florent le Vieil a conservé la mémoire de la lutte politique des deux frères GAZEAU.

Un article parut en novembre 1965 dans le journal mensuel "Tradition française" organe du centre doctrinal d'action royaliste, le décrit de la manière suivante : « GAZEAU de VAUTIBAULT, bien oublié de nos jours fut au siècle dernier et au début de celui-ci l'un des plus acharnés adversaires de la Maison d'Orléans " une famille princière qui est l'opprobre de la France" disait-il. Outre diverses brochures sur la Fusion, le Bonapartisme et les questions coloniales qui l'intéressaient fort, GAZEAU est l'auteur d'un monumental pamphlet, les d'Orléans au Tribunal de l'Histoire, 7 volumes dans la seconde édition de 1908. Oeuvre assurément partiale et injuste, mais assez richement documentée et ou se rencontrent beaucoup de faits peu connus. Au demeurant GAZEAU était républicain et signait avec ostentation GAZEAU de VAUTIBAULT, parlant comme Littré de Mr de Chambord ou Mr Paris. Les légitimistes, dont cet antiorléanistes le rapprochait beaucoup et l'ont lu avec volupté »

Mais il poursuit aussi une carrière politique au service de la France et de son expansion. Passionné par le projet de construction d’une voie de chemin de fer qui pourrait relier le continent africain au continent européen, il écrit dans un discours politique en 1881 lorsqu’il se présente aux elections legislatives de la première circonscription de CHOLET : « je me suis fait le promoteur de l'idée de constituer, par l'initiative privé, au coeur de l'Afrique centrale et ses 80 millions d'habitants, un nouvel empire des Indes africaines qui remplacerait avantageusement celui que conquit aux Indes, le génie Dupleix. Là la France aurait des débouchés illimités pour les produits de ses manufactures. Ses industries seraient à l'abri de toutes ses pléthores industrielles. Leur marché serait élargi pour un temps indéfini: elles seraient en mesure, sans craindre de l'avenir, de se développer en toute sécurité, de donner un libre essor à la production, de se livrer à la fabrication dans toute leur plénitude d'action. L'amélioration constante, régulière et constante du sort de nos classes manufacturières et ouvrières rejaillirait sur l'agriculture, le commerce, et par là même sur tous les éléments de la richesse publique. A l'heure actuelle, mon grand projet de Transcontinental africain a un comité d'initiative composé de 50 sénateurs et députés et de 50 amiraux, ingénieurs en chef des ponts et chaussées, ambassadeurs, membres de la Chambre de commerce de Paris, présidentes de la Chambre syndicales de Paris, explorateurs. J'espère bien faire arriver la France au Soudan avant les Anglais et les autres peuples qui se disputent en ce moment ces opulentes contrées. »

Républicain réformiste, il proclame : « Messieurs, la plus grande plaie de la France, c'est le fonctionnarisme. C'est celui qui est cause que les intelligences, les capitaux, et les bras désertent de plus en plus de campagnes pour les villes. C'est lui comme le disait aux applaudissements de toute la Chambre, un légitimiste, rapporteur du budget de 1874, " qui est la cause de tous nos malheurs, de toutes nos discordes, de toutes nos révolutions, de tous nos désastres" Cette vérité a toujours été proclamée par les chefs d'États, les hommes politiques, les économistes des différents partis. Je demanderai que le fonctionnarisme soit réduit à sa plus expression. Cette réforme entraînerait des économies incalculables et permettrait la réalisation des réformes financières dont je viens d'avoir messieurs, l'honneur de  vous entretenir. 

Décoré de l’ordre du Montana.

Théodore n'est pas marié. Il meurt à Nice en 1905. 

Secrétaire général de la Société pour le progrès des sciences économiques; secrétaire de la Société des cultivateurs, membre de la Société agriculteurs de France, commissaire général du Congres International de géographie à l'exposition de 1878; PROMOTEUR DU Transsaharien et du Transcontinental africain: auteur de L'Histoire des d'Orléans, de République et prospérité, de L'empire et les paysans

Publications

GAZEAU de VAUTIBAULT (Th.-P), Les Bourbons d'Anjou et d'Orléans, exposé de leurs droits, Paris, 1885. 

GAZEAU de VAUTIBAULT (Th.-P), Les d'Orléans au tribunal de l'Histoire, nouv. éd., Paris, 1892. 

GAZEAU de VAUTIBAULT (Th.-P), La fusion, l'héritier légitime de M. le Comte de Chambord, 2e éd., Paris, 18 73.