Nicolas Godefroy

Famille

Notes

after 1656 : Death - Lanhouarneau, 29430, Finistère, Bre, FRA
1673 : Evenement - Lanhouarneau, 29430, Finistère, Bre, FRA
En 1673, une affaire curieuse de sorcellerie se tramait à Lanhouarneau. Claude Gaonnach, sr. de Kerongar, demeurant au Vouen, en Plonévez-Lochrist, déclarait devant la justice de Lesneven (Archives départementales), ± qu'il y avait environ quatre ans, une quantité de croix furent abattues, dans la paroisse de Lanhouarneau et les paroisses voisines, et que le bruit était qu'il y avait quelques personnes qui, se mêlant de magie, abattaient les croix, en fouillant dessous pour y chercher des trésors ». Il ajoutait que, vers ce temps, l'on devait opérer des fouilles au village de Kersengar, en Lanhouarneau, et qu'à la tête de l'expédition se trouvait Robert Godefroy, père du Recteur, avec un homme dont on ignore le nom, mais qui était ± un homme expert en pareille matière », c'est-à-dire un sorcier. Le témoin se rendit au village, entre dix et onze heures du soir, et ± y trouva près de cinquante personnes de diverses paroisses, déjà assemblées pour voir l'enlèvement du trésor. Et s'étant de plus près approché, il vit que, dans une aire qui donne vis-à-vis de la maison où demeure Bouroullec, fermier du dit Godefroy, on avait foui et percé sous terre, pour entrer dans le parc voisin, de la profondeur de plus de vingt coudées, sur quoi il demanda de la chandelle pour y entrer et savoir s'il y avait quelqu'un ; mais Le Bouroullec et le nommé Moulin et sa femme s'y opposèrent, croyant que le déposant était venu pour emporter le trésor. Néanmoins, il y entra avec trois ou quatre autres personnes. Mais ils n'y aperçurent rien, sinon que la fin du trou donnait sur l'embouchure d'un ancien puits. A l'instant, le dit Bouroullec alla avertir les dits Godefroy et le prétendu magicien qui, arrivant, dirent qu'il y avait trop de monde pour continuer les recherches, qu'il fallait les remettre à une autre fois ». C'est ce qui dut avoir lieu, car un autre témoin, François Vallet, de Plounéventer, dépose qu'étant domestique à Plaç-Meur, en Lanhouarneau, ± Robert Godefroy, hoste du bourg, vint le prier, un soir, d'aller avec lui au village de Kersengar, pour accompagner un homme qui savait qu'il y avait un trésor au dit lieu ; à quoi ayant consenti, il trouva chez Godefroy l'homme en question, de moyenne taille, barbe et cheveux noirs, assisté de cinquante personnes, qu'il ne connaît pas, n'étant point de la paroisse. Rendu à Kersengar, on commença à fouir dans l'aire, proche la maison manale. Celui qu'on disait magicien entra dans la maison où, étant, il fit allumer de la chandelle, tira un grand livre dessous son juste au corps, puis, ayant fait un grand cercle à l'endroit où il voulait percer, et trois à l'entour, au côté gauche, il commença à appeler les diables en termes bretons, comme qui dirait " Diable de Kerstang, approche ! Diable de Keromnès, approche aussi ! ". Et ainsi de tous les villages et manoirs d'alentour ; puis ayant pris tous les noms de toutes les personnes du village de Kersengar, jusqu'à celui d'un petit enfant de trois ans, il dit hautement que la cache et le trésor étaient découverts, qu'on y aurait trouvé deux barriques d'argent et un baril d'or, ce qui fit qu'on commença encore à fouir ». L'on peut se figurer avec quelle ardeur travaillèrent pelles et pioches avec cette perspective alléchante ; mais les bras se lassaient, ni l'argent ni l'or n'apparaissaient ; alors, le sorcier prit de nouveau son livre, et s'étant mis à lire, déclara hautement que tout travail était inutile, car le fonds de terre sur lequel ils opéraient leurs recherches était une ferme du sr. Godefroy, et que celui-ci l'avait donnée à son fils, en titre clérical, pour son ordination. Le sorcier aurait pu y penser plus tôt. Mais alors, le sr. Godefroy intervint et, espérant probablement que son fils allait céder ses droits sur la ferme, afin de faciliter la découverte du trésor, ordonna à Yves Godefroy, son fils, de venir sur les lieux. Celui-ci arriva, mais avec surplis, étole, bonnet carré, livre d'une main et bénitier de l'autre, et au lieu de faire abandon de ses droits, commença les exorcismes près du puits que les gens venus du bourg de Lanhouarneau continuaient à percer. De l'autre côté, le sorcier tenait aussi son livre et prononçait ses formules magiques. ± Mais bientôt celui-ci finit par dire qu'on pouvait cesser le travail, tout était perdu, et que le trésor avait été emporté et ne reviendrait plus que dans sept ans, d'autant qu'il y avait quelqu'un, dans le trou, qui avait parlé de Dieu ». Ainsi, se termina cette comédie, qui nous montre autant de crédulité naïve dans les témoins, que de malice intéU´ressée dans le sorcier, principal acteur. Cette affaire ne semble pas, du reste, avoir eu de suites devant la justice. Le magicien s'éclipsa, et l'Administration ecclésiastique jugea prudent d'éloigner de Lanhouarneau le jeune Recteur, pour le soustraire à l'influence de son père, le sr. Godefroy, qui montrait une confiance vraiment trop aveugle dans la fourberie des sorciers et des Magiciens (Les chercheurs de trésors, Association Bretonne).
23 February 1688 : Evenement - Lanhouarneau, 29430, Finistère, Bre, FRA
Pourrait être parrain chez son fils Nicolas :

23/02/1688 Lanhouarneau (Pays : Plouescat ) baptême ou naissance
GODEFROY Catherine, fille, Enfant de Nicolas
et de GUYOMAR Marguerite
Parrain : GODEFROY Nicolas
Marraine : STEPHAN Catherine