André Joûbert

Selon certains arbres généalogiques, c'est son fils André qui aurait épousé Catherine Favreul. Mais ce n'est pas possible car François est né en août 1676 et a donc été conçu pendant qu'André fils était en captivité en Hollande. Le récit indique aussi qu'André fils "ne retrouva pas son père" à son retour. Ce dernier serait donc décédé en fin 1675 ou début 1676. Mais il se peut aussi que l'époux de Catherine Favreul soit un troisième André.

Comme son fils André, son nom reste associé à la défense de l’ile de Noirmoutier lors de la descente que les Hollandais entreprirent en juillet 1674 ; le 3 juillet, 60 gros bâtiments et 40 plus petits, mouillèrent dans la rade de Noirmoutier, avec 20.000 soldats sous les ordres du comte de Hornes et de l’amiral Tromp.

Le gouverneur de montra ni capacité, ni vaillance. Un paysan, dans sa fuite vers Formentine, lui envoya un coup de feu et blessa son cheval. La population voulut résister malgré des forces aussi considérables. Il lui fallait un chef, et elle recourut au prieur de la Blanche. Moines et paysans combattirent avec un stoïque courage ; mais que pouvait leur résistance contre des troupes bien armées, nombreuses, commandées par le comte de HORN ? Ils furent écrasés. Les Hollandais parcoururent l’île du Nord au Sud et se livrèrent à des exactions de toutes sortes. Le château reçut une garnison de mille hommes ; cinq cents cavaliers furent postés à la Fosse pour éviter toute surprise du côté du continent.

En se retirant au bout de 21 jours, les Hollandais firent sauter une partie du château, coupèrent le bois de la Chaize ; en vertu d’un traité conclus entre les habitants et le comte de Horn, les Hollandais emmenèrent on otage plusieurs notables : Mathurin BOURRIAU, sieur de L’Anglée, Charles FRIOU, sieur du Marais Vieux, Nicolas MOURAUD, sieur du Moulin, André JOÛBERT fils, ainsi que le Frère Bernard FOUILLON, prieur de l’abbaye de la Blanche, et Henri LERET, religieux du même monastère. Le vieux registre donne aussi le nom d’un VÉNEREAU, pendu pour s’être montré trop bon Français.

Les prisonniers seront retenus dans les prisons de l’amirauté à Rotterdam pendant une durée de 2 ans, du 12 octobre 1674 au 16 juin 1676. Leur libération fut conditionnée au versement d’une rançon versée par le roi Louis XIV. Pour le remercier, André JOÛBERT fils lui offrit une chanson qu’il aurait composé en captivité « Le prisonnier de Hollande », connue par la suite sous le nom de « Auprès de ma blonde ».