Portrait de Marie Charlotte Hocquart (1757 - 1835)

Marie Charlotte Hocquart

Blason de la famille Hocquart olim Hocart
  • Née le 25 décembre 1757 à Paris
  • Décédée le 27 décembre 1835 à Dijon, à l'âge de 78 ans

Parents

Famille

Notes


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ÉLISABETH VIGEE LE BRUN (Paris, 1755-1842) PORTRAIT DE MARIE CHARLOTTE HOCQUART (1757-1786), ÂGÉE DE 22 ANS, ÉPOUSE DE FRÉDÉRIC HENRI RICHARD DE RUFFEY (1750-1794) Toile ovale d'origine Signé et daté en bas à droite avec le manche du pinceau 'Mde Le Brun / 1779' ; inscriptions au revers identifiant la modèle 'MARIE CHARLOTTE HOCQUART / MARIÉE LE 2. 7bre 1776 A FRÉDÉRIC / HENRY RICHARD DE RUFFEY PRESID.t / AU PARLEMENT DE BOURGOGNE / PEINTE PAR MAD. LE BRUN / EN 1779 ÂGÉE DE 22ans' Cadre d'origine en bois doré du XVIIIe siècle Portrait of Marie Charlotte Hocquart, original oval canvas, signed and dated, original 18th century gilded wood frame. 72,5 x 58 CM - 28,5 x 22,8 IN. Un certificat d'inclusion au catalogue raisonné des œuvres d'Elisabeth Vigée-Lebrun par Joseph Baillio sera donné à l’acheteur. PROVENANCE Famille Cardenac d'Havrincourt (dans le Nord de la France) et famille de Louvigny, château de Louvigny (dans la Sarthe) depuis le XIXe siècle ; Par descendance. BIBLIOGRAPHIE E. Vigée Le Brun, Souvenirs, tome II, Paris, 1986, p. 337 (année 1779, comme La présidente Richard). Fille d'un trésorier de l'Artillerie et de fermiers généraux, Marie-Charlotte Hocquart épouse Frédéric Henri Richard de Ruffey en 1776. Ce dernier est conseiller puis président à mortier du parlement de Bourgogne. Il est inscrit sur la liste des émigrés durant la Révolution, puis condamné à la guillotine le 10 avril 1794. Son premier et seul véritable maître fut son père, le portraitiste Louis Vigée. A son décès, en 1768, c'est Gabriel Doyen, peintre de renom et grand ami de celui-ci, qui encouragea Louise-Elisabeth à reprendre le pinceau. Tout juste âgée de quatorze ans, elle réalisait déjà des portraits à l'huile et au pastel. Son père n'ayant laissé aucune fortune, c'est par son art qu'elle subvient à ses propres besoins et à ceux de sa mère. Ensemble elles vont voir les tableaux de Rubens et "beaucoup de salles remplies de tableaux des plus grands maîtres" au Luxembourg ainsi que les galeries de grands collectionneurs parisiens. "Je copiais, rapporte-t-elle encore dans la deuxième lettre de ses Souvenirs, plusieurs têtes de jeunes filles de Greuze, parce que ces dernières m'expliquaient fortement les demi-tons qui se trouvent dans les carnations délicates ; Wandik les explique aussi, mais plus finement. Je dois à ce travail l'étude si importante de la dégradation des lumières sur les parties saillantes d'une tête, dégradation que j'ai tant admirée dans les têtes de Raphaël. Mes dispositions pour la peinture étaient remarquables, et mes progrès étaient si rapides, que l'on commençait à parler de moi dans le monde, ce qui me valut la satisfaction de connaître Joseph Vernet." Celui-ci lui conseille : "surtout faites le plus que vous pourrez d'après nature : la nature est le premier de tous les maîtres." Élisabeth se marie en 1776 et signe de son nom d'épouse. En 1778, elle peint pour la première fois la reine Marie-Antoinette en grand costume de cour, en pied (toile, 273 x 193 CM, Kunsthistorisches Museum, Vienne) puis est régulièrement sollicitée pour peindre le portrait de la reine. En 1779, la même année que notre tableau, elle ne peint pas moins de trente portraits, dont un "Grand portrait de la reine pour l'impératrice de Russie" et des "Bustes de la reine Marie Antoinette" (voir E. Vigée-Lebrun, op. cit.).