Hervé Cabon

sieur de Kersava
Blason de la famille Cabon

Parents

Famille

Lieu d'habitation

Notes

Cette famille originaire du Léon possède de nombreuses branches, mais il n'est pas possible de toutes les relier entre elles. Il est probable qu'elles proviennent d'une source commune située dans le pays de Lesneven mais rien ne permet de le prouver.

Cabon signifie chapon en breton. Selon Potier de Courcy, ce nom est employé dans les réformations et montres de 1426 à 1503, paroisse de Landouzan, évêché de Léon.

En dépit de ces citations, les registres paroissiaux décrivent plutôt une famille roturière, de bonne bourgeoisie. Les Cabon ne se sont d'ailleurs pas présentés à la réformation de 1668-1669.

On trouve dans la ville de Landerneau, une maison de la fin du 16e siècle construite par un Cabon, noble dérogeant à ses privilèges pour pratiquer le commerce. «Une pièce est établie de part et d'autre d'une salle centrale, autrefois sous charpente lambrissée, dans laquelle se trouvent une cheminée monumentale sculptée de personnages et des armes du propriétaire, ainsi qu'un lave-main. La circulation est assurée par les galeries superposées de l'escalier dont le décor sculpté mêle vocabulaires gothique et renaissant. Entièrement en pierre de taille de Logonna, les pans de bois sont limités aux parois latérales de la salle centrale, et les parties antérieures et postérieures sont dissymétriques.» Le blason sculpté au dessus de là cheminée représente un chapon placé au centre de l'écu. 

On distingue quatre branches principales qui se composent ainsi :

- Deux branches originaires de Kernouès:

1) celle de Kerbresant d'où sont issus les branches de Chateaurun et de Pratalan (principales alliances : familles de Kermabon, de Mathézou, Jouan de Timother, Cabon de Kersava, Abyven, Guillou, Henry, Mear)

2) celle de Kersava d'où sont issus les branches de Lesmaïdic, de Kerandraon, de Mesormel et de Trezel (principales alliances Cabon de Kerbresant, Guillou, Michelet du Suguensou, Henry de Kergoff, Le Vayer de Lescoat, Comdamain des Ourmes, Gourio du Menmeur, Testard du Cosquer, Le Marié d'Appremont, de Thévenard, Le Bozec du Quilio, de Mauduit, Le Livec, Tixier Damas de Saint-Prix).

Jeanne Mear, veuve de Guillaume Cabon, sieur de Chateaurun, ancien syndic et miseur de la ville de Lesneven, fait enregistrer les armes de son mari dans l'armorial d'Hozier : « d’azur à trois têtes de chapon arrachées de gueules deux en chef et une en pointe ». Régis de L'Estourbeillon, dans son ouvrage sur la noblesse de Bretagne de 1891, écrit que ces armes seraient également celles retrouvées sur les cachets des archives familiales des descendants de la branche de Kersava, ainsi que sur des couverts anciens.

- Une branche originaire de Guisseny : celle de Kerrigent d'où est issue la branche de Kergunic (principales alliances : familles Balanant, Simon, de Penfentenyo)

- Une branche originaire de Landerneau : celle de Gorréquéar d'où sont issus les branches de Keroudern et Keralias (principales alliances : familles du Val, Le Stobec de Grandmaison, Baril de Monval, du Thoya, de Penfentenyo). Guillaume Cabon, sieur de Keroudern, fait enregistrer ses armes dans l'armorial d'Hozier : «de gueules au chapon d'argent», armes semblables à celles retrouvées dans la maison des treize lunes de Landerneau. Ces armes sont également présentes sur la grosse cloche de l'église Saint-Etienne de Kersaint-Plabennec accompagnées de celles des Penfentenyo et de l'inscription « L'an 1769, nommée par François-Louis de Penfentenio, sieur de poulbroc'h, Keralias Kersent et Keraéret et dame Marie-Jeanne Cabon épouse de noble homme Hervé du Thoya, négociant et changeur du Roy en la ville de Landerneau».