Major en second au régiment de Bourbon-Infanterie à Caen, en mai 1788.
Page du roi
Admis aux honneurs de la Cour en 1785
Capitaine au régiment de Ségur-Dragons, il avait été exilé de son régiment, pour avoir joué trop gros jeu au billard, pendant un bal de la Reine.
La population caennaise affamée critique de plus en plus cette politique de rationnement. Elle est surtout convaincue que la redistribution n’est pas équitable et qu’elle profite à la noblesse et la bourgeoisie. Début août, elle manifeste son mécontentement en ville. Pour calmer les esprits, les autorités décident de destituer Henri de Belsunce que les Caennais détestent. Le 12 août, jour de sa destitution officielle, la foule se présente devant le château. Le jeune officier, ne percevant pas l’ampleur de la révolte, sort de l’édifice et nargue les manifestants. Un garde national lui tire une balle dans la tête. La situation bascule dans l’horreur : le corps est traîné et piétiné par une foule en délire jusqu’à la place Saint-Sauveur. Là, il est dépecé et en parti dévoré. Le summum de la barbarie est atteint lorsqu’une femme dévore le cœur de la victime et est applaudie comme au spectacle.
C'est sa mort affreuse, qui, selon l'historien Prud'homme, a poussé Charlotte Corday, sa fiancée, à tuer Marat qui l'avait dénoncé dans une de ses feuilles, comme ennemi de la Liberté.