Teneur des lettres de confirmation de noblesse pour le sr de Longpré lieutenant pour le roy au gouvernement de Montlouis
« Louis par la grace de Dieu, roy de France et de navarre, a tous présents et avenir salut: notre cher et bien aimé Louis d'AUVERGNE sieur de Longpré lieutenant pour nous au gouvernement de la place de Montloui, nous a très humblement représenté que bien qu'il soit issu de noble, et ancienne race, et que ses ayeul et père ayant toujours été reconnus pour nobles, et gentilhomms et joui du dit titre sans y avoir jamais dérogé, que même le feu sr Jacques d'AUVERGNE sr de Silly son oncle paternel ayt aussi été noble, et gentilhomme et reconnu pour tel, ainsi qu'il fait apparoir par acte authentique tiré des registres du greffe du Bailliage de Mouzon en date du 7.12.1682, néanmoins comme les titres en original qui pourroient prouver la noblesse dudit exposant, et celle de ses dit père, et ayeul, ont été brulé pendant la guerre dernière lors du passage, et prise de Mouzon par l'armée de l'Empereur, et de lepire? et qu'il craindroit d'être scy après faut des dits titres inquiété pour raison du dit titre de noblesse, et d'écuyer, ainsi qu'en la jouissance des privilèges y appartenant, soit de la part de préposé à la recherche des usurpateurs du dit titre de noblesse, ou par autres personnes, il nous a très humblemet supliés de lui vouloir sur ce pouvoir, et pour cette fin de le confirmer dans son ancienne noblesse, a quoy ayant égard, et désirant le traiter favorablement en considération des bons et fidèles services qu'il nous a rendus dans mes troupes, et armées en plusieurs charges, meme en celle de notre lieutenant au gouvernement de la dite place de Montloui qu'il exerce présentement avec notre entière satisfaction, scavoir faison que pour ces causes après avoir vu le susdit acte tiré des registres du greffe du baillage de Mouzon le dit jour 7.12.1682 cy attaché sous le contre scel de notre chancellerie, nous de notre grace spéciale, pleine puissance, et authorité royale, avons par ces présentes signées de notre main, confirmé et confirmons en tant que de besoin ledit Louis d'AUVERGNE sieur de Longpré dans son ancienne noblesse, voulons pour cette fin que tant luy que ses enfants, et descendants males et femelles, nés et à natre en loyal mariage jouissent du titre et qualité de nobles, gentilhomms, et écuyers, ensemble des honneurs authorités prérogatives et préeminences, privilèges, franchises, et libertés y appartenants, dont ses dits ayeul et père, et ledit sieur de Silly son oncle paternel ont toujours joui, et qu'en jouissent les autres nobles et gentilhommes du Royaume, sans qu'ils y puissent être troublés, ny inquiétés de la part des préposés à la recherche des usurpateurs du titre de noblesse, ou autres sous prétexte du deffaut de leurs dits titres de noblesse et de la représentation d'iceux, dont attendu qu'ils ont été comme dit est?, burlés, nous les avons relevés et dispensés, relevons et dispensons par ces dits présentes à la charge par ledit exposant et ses enfants et descendants de vitre noblement, et sans déroger à la ditte qualité, sy donner en mandement à mon aimés? et sceaux? les gens tenant notre cour de parlement de Paris, chambre des comptes, et cour des aydes audit lieu, présidents et trésoriers généraux de France au bureau des finances établi a ...... et a tous autres nos justiciers et officiers qu'il appartiendra que ces présentes, ils ayent à faire enregistrer, et du contenu en icelle jouir, et user ledit sr de Longpré et ses dits enfants, et descendants né et à naitre en loyal mariage pleinement paisiblement et perpétuellement cessant et faisant cesser tout troubles, et empechement au contraire, car tel est notre plaisir, et afin que ce soit chose ferme, et stable a toujours nous avons fait mettre notre scel a ces dittes présentes, sauf en autres choses notre droit, et l'autray en touts donné à Villers-Cotterets au mois de mars 1683, et de notre règne le quarantième, signé Louis, et sur le repli par le roy Tellier avec grille et paraphe sans scel : ais comme il ne nous a par consté que les lettres cy-dessus ayent été enregistrées par aucun tribunal, et que le lieu du ressort de la cour des finances a qui elles devoient etre addressées a été laissé en blanc ce qui a probablement empéché de les sceller nous les avons ici reporté uniquement pour attester l'état honnorable de cette famille indépendamment de toute noblesse dont elle a été relvé par le dispense de nos supérieurs.