Melchiore de Saint-Urcize

Parents

Famille

Notes

La branche aînée de la famille de Saint-Urcise s'éteint en la personne de Pons, dont la fille ainée Melchiore épouse avant 1238 Déodat de Caylus, issu d'une illustre famille du Gévaudan.

Déodat relève le nom et le titre de Canilhac qu'il tient de Béatrice, sa grand-mère maternelle.

Aux XIIIème et XIVème siècles, les seigneurs dominants de Saint-Urcize sont les Canilhac. Déodat premier de la lignée est un seigneur puissant. En Gévaudan, il possède la seconde des neuf baronnies qui donnent entrée aux états du Languedoc avec les fiefs de Canilhac, Banassac, la Canourgue, Mièze-Rivière, les Clergues, la Ferrière, Maloin, Saint-Germain du Teil, ainsi que les châteaux de Moriès et des Hermaux. En Rouergue, Aurelle, Estolle, Saint-Laurent d'Olt, Bonneterre, et le château de la Garde près de Rodez lui appartiennent. En Auvergne, outre Saint-Urcize et Chaudes-Aigues, il possède des fiefs dans le Carladès, en particulier tous les villages de la vallée de la Cère, entre Polminhac et Thiézac. Déodat occupe le fort de Saint-Urcize mais sa résidence préférée est le château de la Roche, fief très ancien auquel il ajoute son patronyme, pour donner le nom de la Roche-Canilhac au petit village de la vallée du Bès. La seconde famille de Canilhac s'éteint en la personne de Marquès deuxième du nom, qui de son mariage avec Alixen de Poitiers sa troisième femme, n'a qu'une fille, Guérine. Cette dernière épouse un frère du pape Clément VI, Guillaume Roger, seigneur de Roziers en Limousin, veuf en premières noces de Marie de Chambon et père de cinq enfants dont l'un devint pape sous le nom de Grégoire XI. Cette alliance fait entrer la terre de Saint-Urcize dans le patrimoine d'une famille très riche et influente. Marquès, fils de Guérine, relève le nom de Canilhac en l'adjoignant à celui de Beaufort, comté d'Anjou donné par le roi Jean le Bon à son père. Marquès hérite principalement des fiefs de Haute-Auvergne mais l'administration de ses biens est confiée jusqu'à son émancipation en 1366, au Cardinal Raymond de Canilhac, son grand-oncle maternel. La seigneurie de Saint-Urcize passe ensuite à Louis de Beaufort, marquis de Canilhac. En 1511, son fils Jacques de Beaufort n'ayant pas d'enfant, donne à son petit-neveu et filleul Jacques de Montboissier, le marquisat de Canilhac, le comté d'Alès, les vicomtés de Valerne et de la Mothe ainsi que toutes les autres terres dont Saint-Urcize, à condition de porter le nom et les armes de Beaufort. Les descendants de cette illustre famille possèdent Saint-Urcize jusqu'au XVIIIème siècle. La branche aînée des Beaufort-Montboissier s'éteint en 1725 en la personne de Philippe, prince de Combret. Après sa mort, la baronnie de Saint-Urcize est mise en vente en l727 et adjugée pour 75.000 livres à Alexis Rogery, avocat au parlement de Paris. Son fils, Jean-François Rogery de Saint-Rémy lui succède. Enfin, vers 1770, la fille de ce dernier, Marie Rogery épouse Boyer de la Valette, devient le dernier seigneur de Saint-Urcize.