Portrait de Isidore Jullien (1773 - 1841)

Isidore Jullien

Christophe Isidore
Signature de Isidore Jullien (1773 - 1841)

Parents

Famille

Occupations

  • membre de la Chambre des représentants de Belgique (député radical de Bruges) (1831 - 1837)
  • bâtonnier de l'ordre des avocats de Bruges
  • conseiller provincial de Flandre occidentale (1837 - 1841)
  • sous-lieutenant d'infanterie (1792 - 1793)
  • secrétaire à la préfecture du département de la Lys (1796 - 1816)
  • commissaire provincial de la Flandre-Occidentale (1830)
  • conseiller communal de Bruges (1830 - 1841)
  • magistrat (1840 - 1841)
  • avoué
  • franc-maçon

Distinctions

  • chevalier de l'ordre de Léopold

Notes

Chef de file radical de la Révolution belge

Officier français "nommé membre du Gouvernement Provisoire lorsqu’il s'aperçut qu'il n'était pas belge", naturalisé belge ensuite, avocat et député brugeois. Ils eurent une très nombreuse descendance, essentiellement dans la bourgeoisie et la noblesse de Bruges, Gand, Bruxelles, Vielsalm et dans le Morbihan. On y trouve entre autres le célèbre violoniste Carlo Van Neste et, parmi les alliances, le Gouverneur Vergote, et l'actuel consul honoraire de Belgique ... au Swaziland où se trouvent quelques souvenirs de famille !

Lors de l'installation du conseil, le préfet désigna Isidore Jullien pour lui servir de secrétaire. Ce français, né à Caudebec (Seine-Inférieure) le 15 novembre 1773, était employé au sein de l'administration du département. Quelques semaines plus tard, de Viry mit fin à ses fonctions et Jullien obtint des membres du conseil, un certificat mentionnant qu'il » ...avait fait preuve de talents et de connaissances et emportait les regrets de chacun des conseillers »

M. Isidore Jullien, quoique né à Caudebec (France), en 1773, appartient à la Belgique par son long séjour dans notre pays et par les services qu'il a rendus à ses compatriotes d'adoption.

Après d'excellentes études au collége Louis le Grand à Paris, il débuta dans la vie par un de ces actes de dévouement qui méritent d'être signalés. En 1791, voyant son frère appelé sous les drapeaux et sa mère inquiète du départ d'un fils qui était son appui, M. Isidore Jullien entra au service à la place de son frère aîné. Il fit les campagnes de 1792 et 1793, fut nommé sous-lieutenant et se fit estimer de ses chefs, aimer de ses frères d'armes,

En 1796, il obtint un congé provisoire, qui devint bientôt définitif, et se fixa à Bruges où il fut nommé chef de bureau, puis secrétaire adjoint de l'administration de la préfecture de la Lys.

Après cinq ans de services administratifs, il devint avoué près le tribunal civil de Bruges; puis, terminant ses études, il obtint le diplôme de licencié en droit qui lui ouvrit la carrière du barreau où il devait briller par la réunion du talent et du caractère, joints à un esprit remarquable de conciliation.

Les électeurs du district de Bruges le choisirent pour un de leurs députés au Congrès ; mais il refusa ce mandat à cause de son titre de Français.

Toutefois il resta membre de la commission de sûreté instituée à Bruges pour le maintien de l'ordre, à la suite des événements de septembre, et lorsque la nouvelle administration fut organisée, il fit verser dans la caisse communale, pour être affectée aux indigents, l'indemnité de 1 ,588 francs à laquelle il avait droit.

Aux élections générales de 1831, M. Isidore Jullien fut nommé représentant pour l'arrondissement de Bruges. Cette fois, il accepta un mandat qui, avec la Constitution votée par le Congrès, répondait si bien à ses principes politiques. De 1831 à 1837, il prit une part active aux travaux de la Chambre, où il acquit tant d'influence que les plus brillantes offres lui furent faites.

Il pouvait devenir membre de la cour de cassation, entrer dans une combinaison ministérielle; mais il tenait à la ville de Bruges, dont les électeurs lui avaient décerné une véritable ovation. Aussi, lorsqu'il renonça en 1837 à la carrière parlementaire à cause de son âge, qui n'avait pourtant pas affaibli ses hautes facultés, il se dévoua encore aux intérêts de la Flandre occidentale comme conseiller provincial. M. Isidore Jullien est mort, le 8 septembre 1841, à Aeltre, trois mois après sa nomination dans l'ordre de Léopold.

"un officier français "nommé membre du Gouvernement Provisoire lorsqu’il s'aperçut qu'il n'était pas belge", naturalisé belge ensuite, avocat et député brugeois."

Chef de file radical de la révolution de 1830, il brille quelque temps sur la scène nationale belge, après quoi il en disparaît mais reste toujours influent à l’échelon local.
Membre actif de la loge « La Réunion des Amis du Nord », fondée en 1803, qui a été une loge florissante sous l’Empire et s’est bien adaptée à la situation du nouveau royaume des Pays-Bas.
En 1832, il est décidé de dissoudre cette loge qui a mal résisté à la Révolution de 1830

Chevalier de l'Ordre de Léopold, le 31 mai 1841

Libéral. Elu par l’arrondissement de Bruges de 1831 à 1837

(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, « Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques », Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, pp. 365-366)

Docteur en droit de l’école de droit de Bruxelles (ou Paris?)

Thèse : Faculté de droit de Paris. Étude sur les cours d'eau en droit romain. La Législation des irrigations en droit français. Thèse pour le doctorat, par Isidore Jullien

Secrétaire du conseil de préfecture du département de la Lys (1800-1816); juge suppléant au tribunal de Bruges (1809-1814) ; commissaire provincial f.f. de gouverneur de la province de Flandre occidentale (1830),

Conseiller communal de Bruges (1830-1841)

Conseiller provincial de Flandre occidentale (1837-1841)

Avocat au barreau de Bruges (1840-1841) ; bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Bruges (1840-1841)

Cofondateur de la loge "La réunion des Amis du Nord" à Bruges en 1803, cofondateur de la Société du Commerce de Bruges en 1836, bâtonnier de l'Ordre des Avocats au Barreau de Bruges de 1840 à 1841, président de la Société littéraire de Bruges.La famille Jullien blasonnait: "D'azur à l'épée d'argent soutenue par deux lions issant d'or appuyés contre l'épée de chaque côté (Le Parchemin 1937, nÀ480, p.354)