Hélie de Périgord

Hélie V, comte de Périgord, fils de Bozon III, est surnommé "Talleyrand".

Le surnom de "Talleyrand" lui est donné dans une charte d'Adhémar de Beynac en faveur de l'abbaye de Cadouin. Il porte le même surnom dans une inscription du 30 janvier 1194.

Gagné par le troubadour Bertrand de Born, devenu seigneur de Hautefort en Périgord, il entra dans la ligue formée, en 1175, par les seigneurs de Guienne et de Périgord. Hélie de Taillefer, comte d'Angoulême, Adhémar, vicomte de Limoges, Raymond, vicomte de Turenne, Pierre, vicomte de Castillon, et Olivier, prince de Chalais, son frère, Foucaud d'Archiac, beau-père d'Olivier, Geoffroy de Lusignan et plusieurs autres barons ou princes, contre Richard, duc d'Aquitaine, depuis roi d'Angleterre, connu sous le nom de Richard Coeur-de-Lion. Henri II, roi d'Angleterre, accourut au secours du duc, son fils, qui, soutenu des troupes du roi d'Aragon et de celles de la vicomtesse de Narbonne, vint mettre le siège devant le Puy-Saint-Front et, malgré la vive résistance du comte de Périgord, la place fut emportée vers l'an 1175.

Mais, tandis que Richard poursuivait ses conquêtes, le comte de Périgord trouva moyen de rentrer dans la place et d'en chasser les Anglais.

Richard n"était pas un prince à digérer cet affront sans chercher à se venger. Il revint aussitôt devant Saint-Front dont il recommence le siège. La démolition des fortifications du château fut une des conditions de la paix qui termina la guerre cette même année.

Il fut enfin obligé par la force de faire la paix avec ce Prince. Mais, craignant la domination anglaise, il abandonna le parti du Roi Jean, successeur de Richard, et fit hommage de son comté au Roi Philippe le Bel.

Il se croisa pour la Terre-Sainte et mourut en y arrivant, en 1205.

Hélie de Talleyrand, le troisième, eut pour fils Bozon, qui forma la branche des Talleyrand, seigneurs de Grignols, princes de Chalais, encore existante (éteinte au XX° siècle...).

Mariés avent 1167