D'après Chaix d'Est-Ange :
Saint-Allais et après lui un certain nombre de généalogistes modernes ont cherché à attribuer à la famille de Burgues de Missiessy une noblesse très ancienne et l'ont fait descendre d'un Jean de Burguès, décédé en 1557, qui fut conseiller à la cour des aides de Montpellier et qui aurait lui-même appartenu à une puissante maison d'Espagne. Les Burgues de Missiessy ont eu leur nom illustré depuis plus de deux siècles par un assez grand nombre de vaillants serviteurs de la France pour pouvoir se passer d'ancêtres imaginaires. Leur auteur, Jean Burguès, était simplement dans la première moitié du XVIIe siècle un des plus riches armateurs de Toulon il fut nommé consul de cette ville en 1612, 1633 et 1639. Antoine Burguès, neveu de Jean, consul de Toulon en 1656, 1676, 1690 et 1695, acquit dans les environs de cette ville la terre de Missiessy dans laquelle il eut l'honneur de recevoir le roi Louis XIV en 1660 et qu'il fit ériger en fief en 1666. Il fut père de Gabriel Burguès, sgr de Missiessy, consul de Toulon en 1704, qui continua la descendance. La famille de Burgues de Missiessy ne figure pas au nombre de celles qui firent reconnaître leur noblesse lors des diverses recherches ordonnées par Louis XIV et son chef, Gabriel, ne figure à l'armorial général de 1696 avec d'autre qualification que celle de bourgeois de Toulon. Ce même Gabriel de Burguès, ayant été invité par le procureur général le 12 juin 1706 à produire les titres justificatifs de sa noblesse, se fit décharger par jugement rendu à Aix le 29 avril 1707 de cette assignation qu'il n'avait point méritée, ce qui indique bien qu'il n'avait aucune prétention nobiliaire. Ce n'est que vers le milieu du XVIIIe siècle que la famille de Burgues s'agrégea définitivement à la noblesse.