Gustave d'Ouvrier de Villegly

Louis Antoine Gustave
1er vicomte de Bruniquel (1868 - )
Blason de la famille d'Ouvrier
  • Né le 7 mai 1812 à Béziers
  • Décédé le 10 mars 1886, à l'âge de 73 ans

Parents

Famille

Lieu d'habitation

Occupations

Distinctions

  • grand officier de l'ordre de la Légion d'honneur (1874)

Notes

Le titre de vicomte octroyé par Louis-Napoléon, décret du 29 avril 1868, est rendu héréditaire.

Élève de l'École polytechnique à l'âge de 17 ans , d'Ouvrier se signale déjà par une intelligence, une sûreté de jugement et une finesse d'esprit qui font présager la carrière brillante et les services distingués qui remplirent sa longue existence de soldat. Entré à l'École d'application en 1831, il est classé comme sous-lieutenant, le 5 avril 1833 , à la 16e batterie du 5e régiment d'artillerie, avec laquelle il participe à la dernière période de l'expédition de Morée.
Après avoir occupé les emplois de lieutenant en 2e au 14e régiment, puis de lieutenant en 1er au 13e régiment, d'Ouvrier de Villegly est nommé capitaine, le 13 février 1839, et classé à la manufacture d'armes de Châtellerault.
Mais il ne tarde pas à partir pour l'Algérie , où il est adjoint au commandant de l'artillerie à Oran. Cité à l'ordre de la division d'Oran, le 18 janvier 1841, pour s'être distingué dans l'expédition sur le Sig contre la troupe du Kalifat de Mascara, il reçoit quelque temps après la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

De retour en France, d'Ouvrier occupe les fonctions d'adjoint à la direction, puis à la fonderie de Toulouse. Capitaine en 1er au 7e régiment en avril 1843, chef d'escadron au 4e régiment en mai 1850, et au 12e régiment en mars 1854, il est promu lieutenant-colonel le 10 mai 1854, et désigné pour commander l'artillerie de l'armée de Lyon. Nommé, en avril 1855, chef d'état-major de l'artillerie du corps de réserve de l'armée d'Orient, il assiste à la bataille de Traktir et à la fin du siège de Sébastopol , puis est envoyé à Constantinople, où il remplit, avec son tact habituel, une mission importante auprès du gouvernement ottoman. Promu colonel sur ces entrefaites,
il rentre en France en août 1856. Après avoir été directeur à Brest, puis à Toulouse, il est nommé secrétaire du comité de l'artillerie le 24 mars 1858. Les événements de 1859 ne tardent pas à l'appeler sur de nouveaux champs de bataille, et il prend une part des plus actives à la campagne d'Italie, en qualité de sous-chef d'état-major de l'artillerie de l'armée. Le lendemain de la bataille de Solférino, il reçoit la croix d'officier de la Légion d'honneur.
La campagne terminée , le colonel d'Ouvrier reprend ses fonctions de secrétaire du Comité, qu'il remplit avec distinction pendant près de cinq années ; ses aptitudes universelles, sa connaissance approfondie de toutes les questions concernant le personnel et le matériel, lui permettent de rendre dans ce poste important des services justement appréciés. En 1863, il est fait commandeur de la Légion d'honneur.
Nommé général de brigade le 4 mars 1864, il commande l'artillerie à Lyon, puis à Toulouse. Le 14 juillet 1870, le général d'Ouvrier, promu au grade de divisionnaire, est désigné comme membre du Comité de l'artillerie. La décision du 12 août qui organise le 12e corps d'armée, lui donne le commandement de l'artillerie de ce corps , commandement qu'il conserve lorsque l'artillerie du 6e corps est jointe à celle du 12e, sous la haute direction du général Labastie. On connaît la lutte inégale et meurtrière que ses batteries eurent à soutenir au combat de Mouzon, pendant la retraite, et principalement dans les journées de Sedan.
Le 1er septembre, blessé à l'épaule par un éclat d'obus, le général d'Ouvrier peut néanmoins rester à cheval durant toute la bataille, parcourant les positions occupées par ses batteries, et soutenant ses troupes de son exemple. Après avoir partagé la captivité d'Allemagne, le général d'Ouvrier rentra en France en avril 1871, et resta disponible jusqu'à la réorganisation du Comité au mois de septembre de la même année.
Il siégeait au Comité et à la Commission de défense des côtes depuis deux années, lorsqu'on lui confia momentanément le commandement de l'artillerie de Lyon, pour commencer la réorganisation de la défense et de l'armement de cette place importante. Nommé grand-officier de la Légion d'honneur en avril 1874, il reprit la même année ses fonctions de membre du Comité, qu'il quitta au mois d'avril 1877, en passant au cadre de réserve. Le général d'Ouvrier était en retraite depuis 1880.

(Nécrologie tirée de la Revue d'artillerie)