Claude-Antoine Billioud

  • Né en 1734 à Thoissey
  • Exécuté le 14 juin 1794, à l'âge d'environ 59 ans

Parents

  • Claude-Joseph Billioud (1703 - 1778), écuyer, seigneur des Mares et de Nuzillet, capitaine des chasses de la principauté de Dombes, conseiller du Roi
  • Anne-Marie Penet (1714 - 1781), dame des Rives

Occupations

  • chanoine de l'église collégiale de Saint-Ythier de Sully

Notes

A Sully lors du tirage au sort, un certain Jean Delory fut désigné. Il toucha une prime de 200 livres puis disparut.

La municipalité fit une enquête : plusieurs patriotes vinrent déposer que Delory était employé chez son cousin scieur de long. Ce dernier expliqua que, probablement, le chanoine Billioud avait conseillé à Delory de prendre l'argent et de partir dans son pays où personne n'irait le chercher.

Interrogé, le chanoine Billioud nia avoir rencontré le conscrit depuis le tirage au sort. Cependant, il fut arrêté dans sa maison sous la garde d'un citoyen puis transféré à Orléans dans la prison des Minimes.

Le déserteur étant revenu à Sully, on le pria de s'expliquer sur la cause de sa disparition. Il expliqua que, son père étant dans le besoin, il lui avait porté de l'argent, puis était passé à Gien pour recevoir son équipement militaire.

L'abbé Billioud lui a-t-il conseillé de fuir ? Il répondit qu'il était parti de son propre mouvement et qu'il n'avait pas vu l'abbé Billioud depuis plus de deux mois.

Cependant, le chanoine Billioud fut transféré à la Conciergerie et condamné à mort le 26 prairial an II (14 juin 1794) comme ennemi du peuple ayant entravé le recrutement de l'armée.  Il fut guillotiné le même jour, place de la Barrière du Trône à Paris.

Antoine Billioud, en apprenant la mort du roi, s’était écrié : "Tant pis !" ajoutant que "les députés étaient un tas de voleurs ; que, quand il n’y a pas de roi, il n’y a pas de loi."