Le Landgraviate de Bourgogne sur Wikipédia
Source Roglo :
Famille comtale soleuroise. Avoués du chapitre de Saint-Ours à Soleure, landgraves de Bourgogne, les B. tirent leur nom du château fort de B. (comm. Kyburg-B.). Malgré la rareté des sources, la généalogie est relativement sûre pour cinq générations à partir du milieu du XIIe s. Bien que cela ait été contesté, les B. sont à leur origine en relation avec les ducs de Zähringen. Leurs possessions dans le Bucheggberg ne formaient pas une seigneurie d'un seul tenant. Ils disposaient en 1185 d'un ancien alleu à Cressier NE, ce qui pourrait être un indice montrant qu'ils avaient quitté la Suisse occidentale pour la Haute-Argovie, où ils reçurent des Zähringen terres et pouvoir (à l'origine, un bien impérial dispersé). Après 1276, les B. succédèrent aux ministériaux de Balmegg à la tête de leur seigneurie. Que les comtes de B. aient été engagés comme lieutenants par les Zähringen dans la première moitié du XIIe s. est un fait contesté; leur fonction de landgraves n'est attestée qu'à partir du milieu du siècle suivant. Ils nouèrent des liens matrimoniaux avec les barons de Sumiswald, de Jegistorf, de Strassberg, les comtes de Neuchâtel et, au XIVe s., avec les chevaliers Senn de Münsingen, leurs futurs héritiers. Leur premier représentant connu est Hugo Ier (cité entre 1130 et 1185). Les frères Arnold et Kuno, probablement fils du précédent, sont attestés comme vassaux des Zähringen. Aucun document ne vient étayer la vieille thèse d'une souche commune avec les barons de Falkenstein et de Bechburg. Après l'extinction des Zähringen, les B. cherchèrent à se lier aux comtes de Kibourg. Probablement fils d'Arnold, le landgrave Peter (mentionné dès 1218, décès av. 1276) fut, comme vassal des Kibourg, avoyer de Berne pendant quelques années, vers 1253. Avant 1218 déjà, Soleure et les serfs de Saint-Ours commencèrent à limiter la puissance des B. comme avoués du chapitre. Heinrich, fils de Peter, fut avoyer de Soleure en 1316 en remplacement de son fils Hugo ( -> 2), chef mercenaire et diplomate au service de l'Autriche, souvent absent du pays. Le transfert du landgraviat aux Kibourg en 1313 ne s'explique pas clairement, mais il semble avoir fait suite à des pressions habsbourgeoises. Par manque de ressources, Hugo hypothéqua le péage de Berne, reçu en gage impérial en 1310. Il utilisa ses relations avec la cour pontificale d'Avignon pour faire doter de prébendes ses frères Berthold ( -> 1) et Matthias ( -> 3) et soutenir leur carrière ecclésiastique. En 1344/1345, il accorda à la ville de Soleure le droit d'élire son avoyer. Il mourut en 1347 sans héritier.
Bibliographie – GHS, 1, 68-72; 3, 405 (avec généal.) – H. Sigrist, «Die Grafen von Buchegg», in Jurablätter, 35, 1973, 57-73 – P. Lätt, Bucheggberg, 1994
Auteur(e): Franziska Hälg-Steffen / CG