Charles Antoine Beauvarlet

Blason de la famille Beauvarlet
  • Né le 17 août 1629 à Abbeville
  • Décédé le 24 août 1718 dans cette ville, à l'âge de 89 ans

Parents

Famille

Occupations

  • capitaine

Notes

Lettres d’anoblissement (1700) et confirmation de noblesse (1717) en faveur de Charles-Antoine Beauvarlet, sieur de Bomicourt

Louis, par la grâce de Dieu Roi de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut.

L’amour que nous avons pour nos sujets nous portant toujours à récompenser ceux qui se distinguent par les armes et leur attachement au bien de l’Etat et notre bien-aimé Charles Antoine Beauvarlet sieur de Bomicourt ancien maître des Eaux et Forêts de notre province de Picardie, nous ayant très humblement fait remonter qu’il est issu d’une noble famille qui s’est toujours également soutenu tant par les emplois honorables que par la réputation, le mérite et la vertu de ses pères, lesquels ont toujours rempli avec honneur les devoirs de différentes charges qu’ils ont possédées en notre Royaume, entre autres Nicolas Beauvarlet, sieur de Vaconssains son père, lequel tant en qualité d’exempt des gardes de notre corps que de notre maître d’hôtel ordinaire nous a donné pendant plusieurs années des preuves de son zèle et de son affection, et étant informé que l’exposant s’est aussi signalé par les services qu’il nous a rendu particulièrement dans les convois de Charleroi et dans les sièges d’Anvers, de Saint-Omer et de Cambrais. Ces considérations nous portent d’autant plus à le traiter avec distinction en l’honorant du haut titre de noblesse que le sieur de Bonnainvillers son gendre, lieutenant-colonel du régiment de Piémont s’est depuis trente ans comporté dans nos armées avec autant de fidélité que de courage, et que Charles Antoine Beauvarlet son fils a commencé à porter les armes pour notre service en qualité de Cadet dès l’année 1683 ; ensuite en celle de capitaine dans la régiment de la Marine, et depuis dans celui de la Boue – Labour - ? sous les ordres du sieur de Catinat en Piémont. Et vu les pièces ci-après, savoir la procuration ad resignandum de la charge d’exempt des gardes du 21 janvier 1647 et les provisions de la dite charge des dits jours et an au profit de Nicolas Beauvarlet, les provisions de maître d’hôtel ordinaire de notre maison du 22 octobre 1649 en faveur dudit Nicolas Beauvarlet et les certificats de service délivrés audit Nicolas par les sieurs de Charost, d’Aumont et de Gesures, autres certificat de service de l’exposant et dudit sieur de Bomicourt son fils, ensemble la lettre du sieur de Louvois du 22 juillet 1682 qui fait connaître les témoignages avantageux qu’il nous a rendu, du mérite et des bonnes actions dudit seigneur de Bomicourt : les pièces ci-attachées sous le contre-scel de notre chancellerie.

A ces causes et autres considérations, à ce nous mouvant de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, voulant faire jouir l’exposant du bénéfice de notre édit du mois de mars 1696, nous avons anobli et anoblissons le dit Charles Antoine Beauvarlet, sieur de Bomicourt par ces présentes signées de notre main, voulons et nous plait que lui et  ses enfants et postérité tant mâle s que femelles nés et à naître en légitime mariage jouissent du titre et qualité de nobles, et qu’en tout acte tant en jugement qu’autrement ils soient réputés tels, et qu’ils puissent prendre la qualité d’écuyer et recevoir tout état de chevalerie et autres honneur réservé à notre noblesse, acquérir tous fief, terres et seigneuries de quelques noms, titres et qualités qu’elles puissent être : nous leur permettons aussi de porter les armoiries timbrées telles qu’elles sont réglées et blasonnées par le sieur d’Hozier comme exerçant l’office de juge d’arme de France suivant la commission expresse que nous lui avons donnée par arrêt rendu en notre conseil le 18 décembre 1696, toute ainsi qu’elles seront peintes et figurées dans ces présentes, avec pouvoir de les faire peindre, graver, élever et insculptées en tout endroit de leurs maisons, terres et seigneuries que bon lui semble et dont ils jouissent, et vivant de tous les droits, prérogatives, honneurs, franchises, libertés, exemptions et immunités dont jouissent les autres gentilshommes de notre Royaume en vertu des présentes pour lesquelles nous les avons dispensées et dispensons de nous payer, ni à nos successeurs payer aucune finance dont à quelque somme qu’elles puissent monter, nous lui en avons fait et faisons don par ces présentes à la charge de vivre noblement sans déroger à ladite qualité et sans que ce présent anoblissement puisse être par nous ou nos successeurs rois révoqué, supprimé ni sujet à aucune taxe dont nous les avons dispensés et dispensons.

Si donnons en mandement à nos aimés et féaux conseillers, les gens tenant notre cour de parlement, chambre des comptes et cour des aides à Paris, présidents et trésoriers de France et autres juges qu’il appartiendra que ces présentes lettres ils fussent registrées et en fassent jouir et user le dit Charles Antoine Beauvarlet, sieur de Bomicourt, ses enfants et postérité nés et à naître en légitime mariage pleinement, paisiblement et perpétuellement, tant qu’ils vivront et ne feront acte dérogeant à noblesse, faisant cesser tout troubles et empêchements à ce contraire, nonobstant tous édits, déclarations et arrêts de révocation, même des révocations générales du mois de janvier 1634, novembre 1641, règlement du mois d’avril 1640, septembre 1664, et autres édits et déclaration, règlements et arrêts auxquels et aux dérogatoires y contenus. Nous avons pour ce regard seulement dérogé et dérogeons afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons mettre notre scel à ces présentes données à Versailles au mois de juillet l’an de grâce mil sept cent, et de notre règne le cinquante-huitième.

Signé : Louis

 

Lesdites lettres Signées sur le repli : Pour le roi Philippeaux avec paraphe registrées en la cour de parlement le 2 septembre mil sept cents, en la chambre des comptes le onze septembre mil sept cents et en la cour des Aydes le sept décembre mil sept cents, même, au baillage de Ponthieu le 19 juin mil sept cent-deux.

Ainsi signé au-dessous de chacun desdits enregistrements Duville, Revost, Robert et Lefebvre avec paraphes.

Pour anoblissement de Charles Antoine Beauvarlet

 

 

Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut.

Notre cher le bien aimé Charles Antoine Beauvarlet sieur de Bomicourt ancien maître des Eaux et Forêts de notre province de Picardie nous a très humblement remontré que dès l’année 1693 qu’il avait fait au feu roi notre très honoré seigneur bisaïeul des services importants rendus par Nicola Beauvarlet, sieur de Vauconssains son père, exempt des gardes du corps, des siens propres et de ceux de Charles Antoine Beauvarlet son fils, il était disposé à lui accorder des lettres de relief de la dérogeance qui lui était objectée du chef d’Eustache Beauvarlet son aïeul pour avoir fait le commerce de mer qui a été depuis déclaré être compatible avec la noblesse, mais qu’ayant peu après été jugé à propos par édit du mois de mars 1696 d’anoblir 500 personnes qui seraient choisies parmi ceux qui s’étaient le plus distinguées par leur vertu, mérite et qualité dans les emplois et charges et qui payeraient une somme pour les besoins pressant de l’Etat, l’exposant a payé en notre trésor royal la somme de six mille livres, et il lui aurait été expédié des lettres d’anoblissement au mois de juillet mil sept cent qui font mention qu’il est issu d’une noble famille, laquelle soutenue par des emplois honorables et par la vertu des ses pères, entre autres dudit Nicolas Beauvarlet, exempt des gardes du corps, et que l’exposant a donné des preuves de son zèle et sage conduite, particulièrement dans les convois de Charleroi et autres occasions y mentionnées. Mais comme par l’article premier de l’édit du mois d’août mil sept cent quinze, tous les anoblissements qui avaient été accordés depuis le premier janvier 1689. En conséquence dudit édit du mois de mars mil six cent quatre-vingt-seize, les autres ont été révoqués avec réserve néanmoins d’exempter de cette révocation ceux qui avaient rendu des services importants à l’Etat. L’exposant nous a de nouveau remontré ceux dudit Nicolas Beauvarlet, son père, en qualité d’exempt des gardes du corps du feu roi depuis l’année 1647 jusqu’en 1661 qu’il est décédé, et ses services personnels tant en guerre qu’en paix, et spécialement au convoi de Charleroi, aux sièges des villes d’Aire, Cambrais et Saint-Omer, et depuis la paix faite, en qualité de subdélégué de nos intendants dans la généralité d’Amiens, avec tant d’application et de zèle qu’il nous avait sollicité de l’en récompenser par nos lettres d’anoblissement. En voulant mettre aussi en considération les services de Charles Antoine Beauvarlet son fils en qualité de Cadet de l’année 1683, ensuite en celle de capitaine dans le régiment de la Marine, et depuis en celui de Labour sous les ordres de notre cousin le maréchal de Catinat en Piémont et à la bataille de la Marsaille, même ceux du sieur de Boninvilliers, lieutenant-général du régiment de Piémont pendant plus de trente années. Lesquels services du père de l’exposant, et de loi et de son fils sont certifiés par nos cousins les ducs d’Aumont, de Charost, de Gésures et autres commandants, ceux de la personne de son fils par des lettres du sieur marquis de Louvois du 22 juillet 1682, et autres y attachées sous le contre-scel de notre chancellerie.

A ces causes, et autres considérations à ce nous mouvant de l’avis de notre très cher et très aimé oncle le Duc d’Orléans, de notre très cher et très aimé cousin le Duc de Bourbon, de notre très cher et très aimé oncle le Duc du Maine, de notre très cher et très aimé oncle le comte de Toulouse, autres Pairs de France, grands et notables personnages de notre Royaume, et de pleine puissance et autorité royale, voulant faire jouir l’exposant de la réserve faite par l’Edit du mois d’août mil sept cent quinze, nous avons confirmé et confirmons ledit Charles Antoine Beauvarlet sieur de Bomicourt par les présentes signées de notre main et ses enfants et postérité tant mâle que femelle, nés et à naitre de légitime mariage, dans l’anoblissement porté par les lettres patentes du mois de juillet mil sept cent, aussi ci-attesté sous le contre-scel de notre chancellerie, dans la noblesse qui leur pouvait être acquise auparavant, voulons qu’ ils jouissent du titre et qualité de nobles, et qu’en tout acte tant en jugement qu’autrement ils soient réputés tels, et qu’ils puissent continuer de prendre la qualité d’écuyer et recevoir tout état de chevalerie et autres honneurs et prérogatives réservés à notre noblesse, ainsi qu’il est plus particulièrement expliqué par les dites lettre du mois de juillet mil spt cent avec la faculté de continuer à porter les mêmes armoiries qui sont blasonnées en juillet.

Si donnons en mandement à nos aimés et féaux conseillers, les gens tenant notre cour de parlement, chambre des comptes et cour des aides à Paris, présidents et trésoriers de France et autres juges qu’il appartiendra que ces présentes lettres ils fussent registrées et du contenu desquelles jouir et user le dit Charles Antoine Beauvarlet, sieur de Bomicourt, ses enfants et postérité nés et à naître en légitime mariage pleinement, paisiblement et perpétuellement, tant qu’ils vivront et ne feront acte dérogeant à noblesse, faisant cesser tout troubles et empêchements à ce contraire, nonobstant tous édits, déclarations et arrêts de révocation, même des révocations générales du mois de janvier 1634, novembre 1641, règlement du mois d’avril 1640, septembre 1664, et autres édits et déclaration, règlements et arrêts auxquels et aux dérogatoires y contenus. Nous avons pour ce regard seulement dérogé et dérogeons afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons mettre notre scel à ces dites présentes données à Paris au mois de février l’an de grâce mil sept cent dix-sept, et de notre règne le deuxième            

Signé : Louis

 

Lesdites lettres Signées sur le repli : Pour le roi le Duc d’Orléans régent présent, Philippeaux avec paraphe registrées en la cour de parlement le 12 avril mil sept cent dix-sept, en la chambre des comptes le sept septembre mil sept cent dix-sept, et en la cour des Aydes le vingt-trois juin mil sept cent dix-sept.

Ainsi signé au-dessous de chacun desdits enregistrements Gilbert, Olivier et Deladonne

Collationné par nous conseiller, secrétaire du roi maison et couronne de France

Griffon Doffoy