Jean Baguenault de Viéville

Jean Gabriel Alfred Marie
Blason de la famille Baguenault

Parents

Famille

Occupations

  • général de brigade (1959 - )
  • colonel de cavalerie (1951 - )
  • lieutenant-colonel de cavalerie (1945 - )
  • chef d'escadrons de cavalerie (1942 - )
  • capitaine de cavalerie (1934 - )

Distinctions

  • grand officier de l'ordre de la Légion d'honneur (1963)
  • croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs
  • croix de guerre 1939-1945

Notes

Elève à l'ESM de Saint-Cyr (1921-1923), promotion « du Souvenir », puis à l'école d'application de Saumur (1923-1924). Participe à la campagne du maroc (1925), puis aux batailles de la Grande révolte syrienne (1926-1927). En Syrie, jeune lieutenant, il forme et commande une brigade indigène comprenant un millier de cavaliers arabes. Il est nommé officier d’ordonnance du général Catroux au Maroc (1931). Camarade de Philippe de Hauteclocque, le futur "Leclerc", avec lequel il sert comme instructeur à Saint-Cyr, et d'Henri Navarre, avec lequel il sert au Maroc.

Promu capitaine (1934), commandant un escadron blindé. Campagnes des Pays-Bas, de Belgique et de France, commandant un groupe d’escadrons du 4e régiment de cuirassiers (mai-). La magnifique attitude du 4e cuirassiers durant les campagnes de Belgique et de France lui vaut une citation à l'ordre de l'Armée :« Sous les ordres du Lieutenant-colonel Poupel, a pris part, du 12 au , aux opérations de Belgique et des Flandres sans un moment de répit. A fait preuve des plus belles qualités de bravoure et d'entrain, s'engageant à fond, à chaque demande du commandement ; s'est notamment dépensé dans la région du Quesnoy (17 et ) et sur la Lys (27 et ) ; est sorti de la bataille le dans un ordre parfait donnant un splendide exemple de tenue. A confirmé sa valeur combative dans les opérations de l'ouest de la France en ». Commande alors par intérim le 4e régiment de cuirassiers, faute d’officier supérieur valide. Il est lui-même blessé. Promu chef d’escadrons au sein de l'Armée d'armistice (1942).

En , il est envoyé en mission au Maroc, quelques jours avant le débarquement allié (). Officier de liaison des forces françaises auprès du général américain Patton, aux côtés duquel il assiste à la Conférence d'Anfa, à Casablanca (. Débarque en Provence avec le 6e régiment de chasseurs d'Afrique, qui entre le premier dans Belfort le . Peu après, il commande à titre temporaire le 6e chasseurs pendant les campagnes d'Alsace puis d'Allemagne, au cours de laquelle le régiment s'empare de Stuttgart (1945). « Magnifique régiment de chars qui n'a cessé de battre l'Allemand partout où il l'a rencontré. Malgré les pertes sévères subies et les fatigues endurées, n'a cessé de faire preuve d'un esprit de sacrifice digne des plus belles traditions de la cavalerie. », général de Gaulle (1945).

Promu lieutenant colonel commandant le 12e régiment de cuirassiers en Allemagne à Tübingen (1945). Ami de Leclerc et, pour cette raison, "en froid" avec de Lattre. Choisi comme précepteur du prince héritier Baudouin de Belgique (1949), qui monte bientôt sur le trône de façon anticipée. Chef d’État-major au Maroc (1950), il est promu colonel en 1951. Il sert sous les ordres du général Juin, résident général au Maroc, de 1947 à , puis du général Guillaume, son successeur. Jean de Viéville racontait que son ordonnance marocain lui avait un jour résumé assez drôlement sa fonction de colonel : « Ti fout rien, t'emmerde tout le monde. »

Envoyé en Indochine à la tête du 2e régiment de Spahis marocains en Indochine (, à Ving Long, puis du 5e régiment de cuirassiers (-), supervisant également une brigade indigène indochinoise. Commandant d’un groupe blindé de la 6e Division Blindée (1955), puis commandant par intérim de la 6e DB (1956), promu général de brigade en 1959. Sa carrière se caractérise par des commandements en opérations qui ont souvent excédé son grade. Jean de Viéville a ainsi commandé successivement cinq régiments (dont deux par intérim), lors des campagnes de 1940, 1944-45, et d'Indochine, puis une division blindée (par intérim). 38 ans de carrière, 13 citations dont 5 à l’ordre de l’Armée. Chevalier (vers 1930), officier (1940), commandeur (1947) puis grand-officier de la Légion d'honneur (1963).