Albéric du Chastel de La Howarderie

Albéric-Ernest-Henri-Marie-Joseph
comte du Chastel de la Howarderie
Blason de la famille du Chastel de La Howarderie
Porte en soi honneur et foi
  • Né le 31 décembre 1788 à Tournai
  • Décédé le 27 avril 1864, à l'âge de 75 ans

Parents

Occupations

  • député membre de la seconde chambre des Etats-Généraux pour la province de Hainaut (1822 - 1830)
  • aide de camp de S.A.R. le prince d'Orange (1815 - 1819)
  • major au 2ème régiment de cuirassiers au service des Pays-Bas (1815 - 1819)
  • bourgmestre de Hollain
  • capitaine adjudant major de hussards au service de l'empereur Napoleon ( - 1814)
  • diplômé de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

Distinctions

  • chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur (1814)
  • médaille de Sainte-Hélène
  • ordre de la couronne de chêne (1843)
  • orde van de Nederlandse Leeuw (1843)

Notes

Né à Tournai le 31 décembre 1788, il entra de bonne heure au service de France en qualité d'officier de cavalerie et se distingua tout particulièrement dans la sanglante campagne de Russio; blossé de la manière la plus grave de quatre coups de lance, il le fut de nouveau d'un coup ce feu, au mois de d'août 1813, en Silésie.

Rentré en Belgique, avec la démission la plus honorable, il fut nommé spontanément, par arrêté de Son Altesse Royale, le prince souverain des Pays-Bas, en date du 16 novembre 1814, capitaine de carabiniers, puis, successivement, aide-de-camp de Son Altesse Royale le prince d'Orange le 28 mars 1815; major au 2° régiment de de cuirassiers le 28 avril de la même année, et adjudant de Sa Majesté le roi Guillaume Ier, le 16 juillet 1819.

Cependant, malgré le rang élevé qu'il occupait dans l'armée à l'âge de trente-deux ans, malgré la faveur et la distinction dont il jouissait à la cour de sou souverain, la carrière militaire en temps, de paix profonde n'offrait plus d'attraits pour le comte Albéric du Chastel. En 1820, il pria Sa Majesté de vouloir bien accepter la démission de son grade et de ses fonctions. Le roi refusa d'abord de se séparer d'un serviteur si loyal et si preux, mais le comte Albérie ayant insisté et protesté de son désir ardent de servir désormais son souverain et sa patrie autrement qu'avec son épée, le roi accéda à ses vœux, par arrêté du 27 mai; mais voulant lui donner une marque de sa haute satisfaction et de son estime toute spéciale, il l'autorisa de continuer à porter l'uniforme de son grade.

Après cet événement, M. le comte Albéric du Chastel de la Hovar: drie se retira dans ses terres, mais ses concitoyens bientôt lui donnèrent la preuve la plus manifeste que l'absence ne l'avait pas rendu étranger parmi eux. Il fut membre de la seconde chambre des Etats-Généraux pour la province de Hainaut depuis 1822 jusqu'en 1830, et bourgmestre des communes de Bruyelles et de Hollain. Il est encore le premier magistrat de Hollain aujourd'hui.

Sous le gouvernement des Pays-Bas, Il fut chargé, par procuration du 18 septembre 1816, de recevoir les actes d'investiture des domaines de Tervueren, en faveur et au profit de son Altesse Royale le prince d'Orange. Après la conclusion de la paix entre la Belgique et los Pays-Bas, le roi Guillaume Ier, qui avait conservé de sa personne le meilleur souvenir, le chargea de même, par arrêté du 13 octobre 1839, de la liquidation et de la remise au gouvernement belge des biens qui appartenaient en Belgique à la maison d'Orange. Cette remise fut faite le 4 avril 1843, au nom du roi et de Son Altesse Royale le prince d'Orange, au commissaire délégué par le ministre des finances de Belgique et M. le comte du Chastel, comme dans toutes les autres circonstances de sa vie, s'acquitta de ces différentes missions si importantes avec honneur, intelligence et zèle.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1814, grand'croix de l'ordre royal et ducal du Chêne, le 14 mars 1843, commandeur de l'ordre du Lion néerlandais le 29 juin de la même année, M. le comte Albérie Ernest Henri Marie Joseph du Chastel de la Hovardrie est le vrai type de cette grande race de gentilhommes austères, vaillants, esclaves du devoir et de la foi jurée, qui va s'éteignant de jour en jour. Rigide envers lui-même, d'une constante urbanité envers les autres, il conserve dans un age avancé la force de pensée de la maturité. Aussi, est-il à juste titre vénéré de tous ceux qui le connaissent et qui trouvent dans sa belle carrière, si longue déjà et si bien remplie, un exemple utile et un précieux enseignement.