Le 14 mars 1787 "M. Antoine Richard de Montjoyeux est pourvu de l'office de conseiller du roi, agent de change, banque & commerce en la ville de Paris". La valeur de cette charge, supprimée par la Révolution, était de 105.978 Livres (27 avril 1791). Reconverti comme entrepreneur de travaux, lotisseur de la rue des Colonnes avec sa belle-famille en 1792, il redevient agent de change sous le Consulat, puis banquier à la Restauration. En l'an XII M. Antoine Richard de Montjoyeux, agent de change, figure sur la liste des 550 contribuables les plus imposés du département de la Seine. Par ordonnance du roi de janvier 1817, A. Richard de Montjoyeux est autorisé à traiter de gré à gré avec M.M. les intéressés dans l'emprunt de 100 millions de francs (banques Baring, Hope, Baguenault de Puchesse, Hottinguer, Laffitte et Greffulhe), premier grand emprunt de la Restauration et test de confiance des investisseurs envers le nouveau régime.
En janvier 1818, quelques jours après le général espagnol Pierre Marti, M. Richard de Montjoyeux est victime d'une tentative de vol avec violence à son bureau, 17 rue de la Paix, par un prétendu "comte de Pontis de Sainte-Hélène, lieutenant-colonel", s'identifiant à un certain Pierre Coignard, bagnard évadé bonapartiste ayant servi comme officier durant la guerre d'Espagne. Cette affaire, jugée en 1819, aurait inspiré à Alexandre Dumas son roman "Le comte de Montecristo".
Antoine Richard de Montjoyeux tirait son nom de la terre paternelle de Montjoyeux, située à Meyzieu, à l'est de Lyon, aux confins du Dauphiné.