Nicolas Marzin

noble homme
sieur de Kerdreu
  • Né le 15 novembre 1673 à Porspoder
  • Décédé le 13 janvier 1730 à Lesneven, à l'âge de 56 ans

Parents

Famille

Occupations

  • procureur et conseiller du roi à Lesneven
  • trésorier (1715) puis administrateur de l'hôpital de Lesneven (1730)
  • substitut des avocats et procureurs à Lesneven

Lien

Notes

15 Janvier 1715. — Le même seigneur (Claude Alain Barbier) déclare que, pour plusieurs raisons, la nomination faite par les habitants, l’année précédente, du sieur de Kerdreu Marzin [Note : Nicolas Marzin, sieur de Kerdreu, procureur, est dit être en 1720, le plus opulent habitant de Lesneven, où il a fait et fait toujours une fortune considérable, sans avoir passé par aucune charge de ville. Mort vers 1730. Les comptes de la Confrérie des Agonisants dont il faisait partie, portent une recette de 3 livres 10 sols pour un service solennel célébré pour lui], comme trésorier de l’hôpital, ne lui plaît pas. Pour éviter les discussions, il nomme lui-même François Thuillier, marchand [Note : Un sieur Thuillier, est fabrique de Saint-Michel, en 1734-1736. Il y a aussi, vers cette époque, comme avocat, un François Thuillier, fils de Pierre Thuillier, négociant].

On a précédemment indiqué les difficultés surgies entre le seigneur de Lescoet et les habitants de Lesneven relativement à la construction d’une nouvelle église (celle qui subsiste actuellement). Ce différend à peine réglé, d’autres complications allaient naître relativement à l’hôpital. Déjà même sur ce terrain quelques escarmouches avaient eu lieu en 1747-1750. Comme raisons de leurs plaintes, les habitants disaient que la chapelle menaçait ruine, que le logement de l’aumônier était inhabitable, et que les pauvres souffraient. Bien qu’en cette occasion le Sénéchal semblât « être à la tête de la mauvaise dispute faite au comte de Lescoët, » il porta en 1750, à la date du 4 Septembre, la sentence par laquelle le tribunal de Léon faisait droit aux demandes du dit sieur Claude-Alain Barbier de Lescoet, lui reconnaissant le droit de nommer l'Aumônier (ainsi qu’il l’avait fait en 1747, lorsque écartant le candidat des habitants, il désigna Miss. Yves Gourvennec), comme aussi de choisir le prévôt ou trésorier, ainsi que d’assister aux assemblées du bureau.

Sans doute, y eut-il alors de sérieuses améliorations. Car si le 2 Septembre 1751, nous voyons l'Aumônier réclamer des embellissements de loyer, des provisions de bois et de chandelles, et un supplément de gages, sans se contenter des 90 livres de ses prédécesseurs, lesquels n’avaient pas à desservir autant de fondations que lui, par contre le Sénéchal déclare, avec un air de s’y connaître (feu son père ayant été membre du bureau de l’hôpital général de Rennes pendant bien des années), que l’hôpital n’a jamais été si bien administré ; qu’avec 5 ou 600 livres de rente, on y voit toujours 25 ou 28 pauvres bien entretenus, et que le dernier économe sorti de charge le 8 Janvier 1751 (un sieur Guillou de Keranroy) a si bien géré, qu’il laisse un reliquat de 5.300 à 5.400 livres, grande fortune pour un établissement qu’on projetait d’abandonner il y a 50 ans.

Ce beau contentement n’allait pas avoir très longue durée. Car une lettre de Mgr. de la Marche, datée de Léon, le 16 Août 1773, et où l'Evêque annonce à M. de Lescoet son passage à Lesneven, en vue d’un voyage à Ouessant, montre que de fâcheuses questions de préséances ont troublé les réunions du bureau de l’hôpital.