"Les substitutions de noms furent parfois occasionnées par l'habitude qui s'était insinuée au Barrois de désigner des enfants par le nom de leur mère quand celle-ci était de condition plus relevée que son mari. On vivait alors sous la vieille Coutume Champenoise où l'épouse noble d'un roturier de marque n'anoblissait plus ipso facto, mais faisait profiter sa lignée de droits exceptionnels. Simon Collot, licencié ès lois , avait épousé, en 1561, Jeanne de Hévilliers, dont le vrai nom était Gérard. Ce nom de Gérard, sorti du village de Hévilliers, Jeanne l'avait quitté à l'exemple de son frère et de ses soeurs. Or, les enfants de Simon Collot et de Jeanne Gérard, dite de Hévilliers, qui auraient du se nommer tous Collot, ne sont désignés que sous le nom de Hévilliers, surnom de leur mère. Quelle confusion pour le généalogiste ! Selon toute apparence, c'est en vertu de cette mode qui , d'ailleurs, ne prévalut pas, que quelques anoblis purent prendre et transmettre à leur progéniture, avec l'assentiment général, le nom maternel."
Mémoires de la Société des Lettres, Sciences et Art de Bar-le-Duc, Série IV tome 5 (1907), p.CXVI
Le nom de Hévilliers ici se rapporte donc au toponyme du village où elle est certainement née.