Portrait de Claude Dupuy de Lôme (1781 - 1854)

Claude Dupuy de Lôme

Claude Henri
Signature de Claude Dupuy de Lôme (1781 - 1854)

Parents

Famille

Lieux d'habitation

Occupations

  • capitaine de frégate- Amériques (1827-1829) - Expédition d'Afrique (1830) (1827 - 1833)
  • lieutenant de vaisseau- Inde (1810-1815) - Méditerranée (1817-1821) - Inde et Antilles (1824-1826)
  • volontaire de la marine - Saint-Domingue (1795-1796) - Irlande (1799) - Italie (1800) - Antilles (1802)
  • franc-maçon

Distinctions

  • chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur
  • chevalier de l'ordre de Saint-Louis (1819)

Liens

Notes

Dossier individuel de personnel de DUPUY Claude Henry Cote MV CC 7 ALPHA 790 Vincennes 

A 12 ans, il est pensionnaire à Paris. Lors d'une perquisition, tous les pensionnaires s'étaient cachés sous leurs lits. On les mit à la rue. Sa mère, dont le beau-frère commandait un bâtiment d'escadre à Brest, y envoya son fils pour faire campagne avec lui. La diligence fut arrêtée par les bleus en cours de route. Claude eut la chance de trouver dans leurs rangs un de ses 22 oncles Dupuy, qui le remit à la diligence suivante. Mais c'est sans le sou qu'il dut arriver à Brest, pour apprendre d'un marin que son oncle, le commandant était mort en duel la veille même. Atterré, le pauvre petit pleurait sur une borne du port, quand un mousse de son âge le prit comme compagnon et le fit engager sur le bateau de son père. Ce mousse devint l'amiral de Fresne, bien connu à Lorient, où il fut le gouverneur maritime et fit souche. L'intimité était restée entre les familles. L'engagement de Claude comme marin permit à son père d'éviter le tribunal révolutionnaire.

Il est classé comme mousse en 1795, aspirant en 1803, en 1805, enseigne et en 1808 lieutenant de vaisseau. Second des frégates La Furieuse et la Cybèle, montées par les amiraux Villaumez et Jurien. Sous la République et sous l'Empire, il prit part à de nombreux combats, dans la rivière de Gênes, à la Guadeloupe, à l'escadre du camp de Boulogne, dans l'Inde, à Bornéo. etc.. Finalement, en 1814, il fut fait prisonnier par les Anglais à bord de la frégate l'Yssel, bloquée au Texel.

Après de nombreuses campagnes, des passages aussi audacieux qu'inespérés à travers la flotte anglaise, Claude était très jeune capitaine quand une accusation de vol fut portée contre l'amiral ministre de Rigny, qui rendit responsables de cette divulgation les deux Lorientais Serec et Dupuy. Malgré leurs dénégations, ce fut la retraite d'office, en 1833.

Extrait de son dossier de légion d'honneur :

Claude Henri Dupuy est fait chevalier de l'ordre royal de la légion d'honneur à dater du 28 avril 1821.
Etats de service, puis navires sur lesquels il sert entre-temps :

 

  • Mousse le 7 juillet 1795
               L'Achille (flûte), la Fraternité (frégate), La Résolue (frégate) et le Cisalpin (vaisseau)
  • Timonier et aspirant provisoire le 26 mars 1799
              La Romaine (frégate), la Levrette (corvette), L'Ulysse (vaisseau)
              Observations : Engagement à la côte d'Irlande contre un vaisseau anglais. La frégate (la Romaine) fit partie de la division Bompart, a combattu contre les forts d'Oneille (côte d'Italie), et ceux de la Basse-Terre (Guadeloupe) à la descente à ??? avec la compagnie de marins. S'est trouvé au siège du fort Saint Charles, au combat du Matouba, à celui des Palmiers de la Rivière Salée et à l'apa?? du fort l'Islet.
  • Aspirant de 1ère classe le 11 novembre 1803
              L'Aquilon (vaisseau), la canonnière n°94, la péniche n°345, le bateau canonnier n°355, la Ville de Rouen (prame)
              Observations : Il commandait trois péniches, a eu dans la baie Dictette (?) un engagement avec une frégate et un brick anglais
  • Enseigne de vaisseau non entretenu le 9 avril 1805
              La Ville du Havre (prame), le bateau canonnier n°109, la canonnière n°80
  • Enseigne de vaisseau breveté le 29 octobre 1807
              La Furieuse (frégate), la Cybèle (frégate), la Méduse (frégate)
              Observations : Etoit second sur la frégate (la Furieuse) les 8 derniers mois. Etoit second sur la frégate (la Cybèle) lors de son combat aux Sables d'Olonnes contre trois vaisseaux et deux frégates anglaises, la frégate faisoit partie de la division des trois frégates commandées par M. Jurien. A bord de la Méduse : combat contre une frégate anglaise à la côte de Bornéo, archipel de l'Inde
  • Lieutenant de vaisseau le 11 juillet 1811
              La Méduse (frégate), l'Ysel (frégate), l’Éléphant (flûte), l'Espérance (corvette), la Panthère (gabare)
  • Capitaine de frégate le 19 août 1827

 

 


La bataille des Sables d'Olonne, le 23 février 1809

Portrait : collection M. et Mme Suarez

Il survécut à un empoisonnement par Hélène Jegado.

Absent lors de la naissance de sa fille Emilie.

Selon la légende familiale, il avait coutume de dire après tout bon dîner er regardant son fils "encore un que les Anglais n'auront pas". Ce patriotisme est une raison pour lesquelles son fils n'a effectivement jamais accepté les offres merveilleuses de l'Angleterre.

A ses relâches, il allait habiter Soye, chez son beau-père. A la mort de ce dernier, Laurence continua de vivre à Soye avec sa mère, pendant les campagnes de son mari, jusqu'au jour où le trajet de Saint-Mathurin au collège devenant fatigant pour son fils Henri, et la route peu sûre, on vint occuper une maison dont le jardin bordait la place Ploemeur actuelle, en face de la jolie poterne à pont-levis de nos anciennes fortifications.

 

SGA Mémoire des Hommes Accueil > Arts et sciences militaires > Administration militaire > Contrôle de l'Inspection de la Marine (1676-1837)