Parents

Occupations

  • artiste peintre
  • élève à l'Ecole des beaux-arts de Paris

Notes

De nationalité Belge; Reconnue comme son fils naturel par sa mère la comtesse Charlotte Elisabeth de Saint génois de Grand Breucq à la Mairie de Paris du 9 ème arrondissement le 27/12/1873

Alexis Bordes: 

Charles-Albert de Saint-Genois de Grand-Breucq est issu d’une vieille famille noble du Hainaut. Son arrière-grand-père, François Joseph, comte de Saint-Genois, historien et généalogiste, fut député aux états nobles du Hainaut. Établi à Prague après la Révolution brabançonne, il devint chambellan de l’Empereur François II. De retour à Tournay, la famille dut subir la suppression des droits féodaux et autres mesures financières prises sous Napoléon. Ruiné, le comte attendit la chute de Bonaparte pour se prévaloir de ses titres et fut nommé premier héraut d’armes du Royaume-Uni des Pays-Bas. Le grand-père du peintre, le comte Ferdinand (1793-1838), paraît avoir mené une existence tranquille de magistrat. La fille de celui-ci, Charlotte Élisabeth, dite comtesse de Saint-Genois de Grand-Breucq (1830-1900) s’établit en France, d’abord dans le Nord, puis à Asnières près de Paris. Quoique célibataire, elle donna naissance à trois fils : Hippolyte Alexis né en 1853, Paul Alfred né en 1857 et Charles-Albert.
Très tôt passionné par la peinture, Charles-Albert entra à l’École des Beaux-Arts de Paris où il suivit l’enseignement de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1797-1890) et de Fernand Humbert (1842-1934). Le jeune artiste se lia d’amitié avec Henri Gervex (1852-1929) qui eut une influence décisive sur sa carrière.

En 1885, Saint-Genois débuta au Salon avec Au Moulin de la Galette (no 2172). L’année suivante, il présenta Une Répétition au café-concert des Ambassadeurs appartenant à un certain M. Ducarre (no 2107,). Comme bien des peintres de cette époque, Saint-Genois se passionna pour les divertissements populaires : bal, cirque, théâtre de boulevard. Un univers qu’il connaissait bien grâce notamment à son frère Paul Alfred, qui se produisait comme prestidigitateur sous le nom de Dicksonn avant de diriger un théâtre à Asnières. Le peintre participa à l’exposition organisée par ce dernier en 1892 « sur les terrains de Buffalo Bill » porte Maillot à l’occasion de l’anniversaire du débarquement de Christophe Colomb en Amérique. Charles-Albert y était chargé du « musée panoramique », tandis que son frère s’occupait du « théâtre de sorcellerie rétrospective ». Le public pouvait également y découvrir des pantomimes, des « attractions diverses » et danser.