Bernard Frayssines

sieur de Saint-Affrique
  • Né en 1567
  • Décédé en 1629, à l'âge d'environ 61 ans

Parents

Famille

Notes

Bernard Frayssines est à l’origine d’une Maison Frayssines, dont les membres nobles, bourgeois, ménagers et marchands, ont fait souche en la ville de Sanilhac, en la paroisse de Saint-Laurent (diocèse d’Uzès), situé dans le Gard, et qui ont possédé la seigneurie de Ménudièer et la co-seigneurie de Blauzac.

Pour rappel, la branche aînée des Frayssines, celle des Frayssines de Latour établie à Penne, s’est teinte en 1866, alors que la branche actuelle des Frayssines originaire de Montvalen (Tarn), est subsistante aujourd’hui en Midi-Pyrénées.

Noble, Bernard Frayssines devint Seigneur de Saint-Affrique en 1595, par achat temporaire de la Maison de Lévis. La seigneurie de Saint-Affrique était à l’origine un fief protestant ; le 14 septembre 1572, au lendemain de la Saint-Barthélemy , les habitants de Saint-Affrique, alors informés des massacres de Paris avaient déjà refusés la violence, et scellèrent entre eux un pacte urbain de tolérance. Entre-temps, Louis Fraissines testa en date du mois de septembre 1599 (copie remise).

Le parti protestant, après s’être remis des rudes coups que lui avait infligés Louis XIII (1601-1643), à la suite de la paix de Montpellier de 1622, avait puisé dans une nouvelle lutte de nouvelles résistances à La Rochelle. La guerre s’était partout ranimée dans le Midi, et aux exploits du duc de Rohan dans le Vivarais et les Cévennes, le prince de Condé , représentant de l’autorité royale, ripostait pars la soumission de Réalmont, de Castel-Franc, de Roquecesière, de Lacaune, de Saint-Sever, de Castelnau, de Brassac, aux environs de Castres. Mais le noble prince du sang ne put réussir à s’emparer de Viane.

Mais contre la politique du cardinal de Richelieu , la population à majorité protestantes utilisa des remparts pour résister aux troupes royales du prince de Condé et du Duc d’Épernon, qui arrivèrent en force, le 29 mai 1628, avec cinq ou six mille fantassins et huit cents cavaliers. Deux principes étaient du reste traditionnel à Saint-Affrique : une foi religieuse réformée et en même temps une fidélité monarchique. Le protestantisme s’y établit en 1562, et il y fructifia au point de se faire adopter par les trois quarts de la population. Ce sera le duc de Rohan, alors chef des Religionnaires Protestants, retenu sous les murs du château de Meyrueis, avait envoyé à sa place son maréchal de camp, le baron d’Aubais ; à la tête de ses gens de guerre, ce dernier se rendit en toute hâte à Saint-Affrique, où il arriva le 17 mai, et le 20 au Pont-de-Camarès pour surveiller l’avancée du prince de Condé. L’armée fut soutenue par trois cornettes de cavalerie du dit Baron d’Aubais, celle du Baron de Sénégas , et celle du Baron d’Alais , soutenu par huit cent hommes de pied. Le brave officier s’était hâté de lancer dans l’enceinte des retranchements la cornette de cavalerie de Saint-Estève (frère aîné du sieur d’Alais), celle du Baron d’Alais, conduite par son lieutenant Duperré, et celle du Baron de Sénégas, celle-ci conduite par Verbisson. Il envoya également deux cent cinquante hommes des régiments de Fourniquel, de Sendres et de Bimard , sous la conduite de ce colonel. Le 28 mai, la compagnie des choisis de Saint-Affrique, conduite par le capitaine Durand (de) , composée de 80 hommes, arriva de Viane et prit place dans la demi-lune du roi qu’elle garda et fortifia pendant le siège. Enfin, le 29 mai arriva le sieur Malrieu avec la compagnie des soldats de Millau, composée de cinquante hommes, qui furent logés au bastion du Baron de Sénégas. Au total, treize cents combattants environs, en comptent les quelques autres étrangers. Les opérations militaires commencèrent le 29 mai, et l’assaut fut donné le 5 juin. L’assaut dura cinq heures. Les assiégeants, presque toujours refoulés, perdirent quatre cents hommes, dont quarante officiers, et relevèrent blessés, dont cinq étaient des femmes . Il y eu de lourdes pertes des deux côtés, dont Bernard Frayssines de Saint-Affrique mort au combat.

Après la reddition de La Rochelle survenue moins de cinq mois après, la levée du siège, le 27 octobre 1628, s’ajouta la Paix d’Alès en date du 27 juin 1629 ; le siège de Saint-Affrique ne pouvait plus être désormais que de l’histoire ancienne. Toutes les places de sûreté durent être supprimées ; les remparts de Saint-Affrique ont fini par être détruits sur ordre de Richelieu de 1632 à 1655.